La version 3.0 est sortie en 2010 et permettait un total de huit millions de transferts par seconde (8 GT/s), un transfert étant un échange d’informations (équivalent d’un paquet dans les réseaux informatiques traditionnels). La quatrième version de la norme est maintenant prête (il ne manque que quelques vérifications légales, qui devraient être faites pour fin de l’année) et double la bande passante à seize gigatransferts par seconde. Ainsi, pour un port x16, PCIe 4.0 peut fournir un débit de soixante-quatre gigaoctets par seconde.
Cette augmentation de débit maximum est importante pour bon nombre d’applications, comme les cartes graphiques : pour le traitement de jeux de données de plus en plus grands ou l’utilisation de textures plus détaillées dans les jeux vidéo, les quantités de données à transférer augmentent régulièrement (il est actuellement difficile de remplir entièrement un bus de seize gigaoctets par seconde pour ces applications, mais cela le sera probablement dans les années à venir).
La conversion entre le nombre de transferts par seconde et le débit s’effectue selon la manière d’encoder un paquet. Depuis PCIe 3.0, un encodage 128b/130b est utilisé : cent vingt-huit bits sont codés sur cent trente bits, les deux bits supplémentaires étant utilisés pour détecter et corriger les erreurs de transmission (principalement des horloges non synchronisées). Chaque ligne PCIe est utilisée pour la transmission (en duplex : en envoi ou réception, selon les besoins) : un port x1 définit une seule ligne, un x16 seize lignes.
Puisque l’encodage ne change pas, les gains en débit sont obtenus uniquement par une montée en fréquence de l’émission : PCIe 3.0 fonctionne à huit gigahertz, on peut attendre que la version 4.0 fonctionne à une douzaine de gigahertz, mais aucun chiffre n’est avancé officiellement. Le problème de ces hautes fréquences est que la synchronisation sur une longue distance devient plus difficile : une différence de quelques millimètres sur une piste peut induire un décalage important des paquets dans le temps.
Un avantage de cette augmentation de fréquence est que, pour un débit donné, une carte PCIe aura besoin de moins de lignes : les besoins en énergie pour une même transmission diminuent donc (ce qui est important notamment dans le calcul de haute performance, actuellement limité par ce facteur).
Une version 5.0 est d’ores et déjà en cours de préparation, toujours en utilisant des pistes de cuivre (la 4.0 devait être la dernière sur ce support). La rédaction devrait être achevée pour 2019, avec les premiers produits pour 2020 ou 2021. Le débit annoncé est de cent vingt-huit gigaoctets par seconde (le double de PCIe 4.0), notamment pour suivre dans des applications comme des cartes Ethernet 400 Go/s ou InfiniBand 200 Go/s.
Sources et image : PCIe 4.0 specification finally out with 16 GT/s on tap, PCI-SIG® Fast Tracks Evolution to 32GT/s with PCI Express 5.0 Architecture.