Le dernier gros avantage des disques durs mécaniques par rapport aux disques électroniques (SSD) était la densité : sur quelques centimètres cubes, on peut stocker des téraoctets d’information (de l’ordre de 0,2 téraoctet par centimètre carré, en ignorant l’épaisseur, c’est-à-dire un téraoctet par pouce carré), alors que les SSD ne peuvent atteindre ces densités qu’en laboratoire depuis 2016.
Début de ce mois, cependant, Nimbus a annoncé son ExaDrive : un SSD de vingt-cinq ou cinquante téraoctets dans le volume d’un disque dur traditionnel, d’une diagonale de trois pouces et demi (la concurrence se focalise sur un format légèrement plus petit, de deux pouces et demi). En d’autres termes, ces SSD atteignent une densité de 0,35 téraoctet par centimètre carré, tandis que les disques durs au format trois pouces et demi n’atteignent qu’une quinzaine de téraoctets. La consommation énergétique de ces SSD est annoncée comme équivalente à des disques durs de dix téraoctets.
Architecturalement, la différence avec les SSD classiques est la présence de plusieurs contrôleurs. Cette conception est relativement monolithique, mais s’adapte relativement bien à des SSD de quelques téraoctets. Par contre, avec une quantité stockée bien plus grande, la gestion de l’espace devient délicate. Pour des débits importants, l’application des codes correcteurs d’erreur prend un temps non négligeable. Ainsi, Nimbus est parti sur l’idée de plusieurs contrôleurs : certains s’occupent des codes correcteurs, d’autres du niveau d’usure de la mémoire flash.
Au niveau de la fiabilité, ces disques sont vendus comme supérieurs aux disques magnétiques classiques. Nimbus offre d’ailleurs une garantie de dix ans (contre cinq habituellement pour les disques durs). Les vitesses ne sont pas exceptionnelles : de l’ordre de cinq cents mégaoctets par seconde en lecture séquentielle, trois cent cinquante en écriture séquentielle.
À l’horizon 2020, Nimbus s’attend à des SSD de cinq cents téraoctets, avec son architecture multicontrôleur. Ainsi, un seul serveur pourrait stocker jusqu’à six cents pétaoctets de données. Ces performances pourraient intéresser des applications infonuagiques, d’imagerie digitale, de calcul de haute performance ou encore d’intelligence artificielle.
Sources : Flash memory’s density surpasses hard drives for first time, Nimbus Data Unveils 50TB Flash Drive, on Path to 500TB.
Nimbus dévoile son ExaDrive, un SSD de 50 To
Qui dépasse la densité de stockage des meilleurs disques durs
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Le , par dourouc05
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