Ce qui lui permet d’afficher de tels gains en performance, c’est une unité de calcul spécifique aux réseaux neuronaux, le NCE (neural compute engine), qui peut effectuer jusqu’à mille milliards d’opérations par seconde pour de l’inférence (comme Google, contrairement à Microsoft).
Ensuite, le Myriad X reprend des idées du Myriad 2, comme des processeurs vectoriels programmables : comme dans un FPGA, on peut implémenter ses propres instructions ; ici, les seize cœurs SHAVE (quatre de plus que le Myriad 2) sont forcément vectoriels, c’est-à-dire que la même opération est effectuée sur une série de nombres à la fois.
Également, quelques unités de calcul spécifiques à la vision sont disponibles (conversion de couleurs, convolutions, etc.) ; par rapport au Myriad 2, le X ajoute principalement du matériel pour l’encodage de vidéos en 4K (H.264, H.265 et M/JPEG à 60 Hz) et le calcul du flux optique. En plus, deux cœurs de calcul traditionnels (avec une architecture UltraSPARC) sont disponibles.
Au niveau connectique, un seul processeur peut recevoir jusque huit flux d’images en haute définition (700 Mpx/s) par ses seize lignes MIPI. Il peut aussi se connecter à d’autres Myriad X par PCIe 3.0. On compte aussi une interface USB 3.1 et une Ethernet 10 Gbps. Le contrôleur mémoire gère les puces LPDDR4 ; deux cartes SD peuvent être connectées. Au niveau bas niveau, on compte aussi un bus I²S et quatre bus SPI.
Movidius a été rachetée par Intel après le début de la conception du Myriad X, ce qui explique qu’il est fabriqué par TSMC (sur son processus 16 nm FFC). Le Myriad X ne remplacera pas le 2 dans un avenir proche : ce dernier est actuellement disponible pour moins de dix dollars pièce (alors que le modèle X n’est pas encore disponible en grands volumes).
Source et images : Intel Announces Movidius Myriad X VPU, Featuring ‘Neural Compute Engine’.
Voir aussi : Myriad™ X: Evolving low power VPUs for Deep Neural Networks.