Les disques durs ne sont plus à la mode : avec le temps, leurs avantages par rapport aux disques électroniques (SSD) se sont effilochés. Outre leur densité (téraoctet au mètre cube), il ne leur reste plus grand-chose : les SSD diminuent fortement en prix (on peut descendre à une dizaine de centimes par gigaoctet, les disques durs magnétiques atteignent les deux centimes et demi) et augmentent en capacité (un SSD au format M.2 atteint sans problème quatre téraoctets, bientôt huit).
Pourtant, le marché continue d’exister, les fabricants innovent, notamment avec le HAMR (heat-assisted magnetic recording) et le MAMR (microwave-assisted magnetic recording) : l’enregistrement sur le disque se fait avec l’émission d’énergie (chaleur ou microondes) pour augmenter la densité d’enregistrement sur les disques. Ces techniques devraient arriver sur le marché en 2019 pour le plus grand nombre. Alors que les disques actuels montent à quatorze téraoctets, Seagate s’attend à proposer des disques de vingt téraoctets avec ces technologies, puis quarante téraoctets pour 2023.
Les disques durs exploitent une série de plateaux, sur lesquels les données sont enregistrées. Ces derniers sont réalisés sur un substrat en verre, dans une série de cas, notamment les disques durs de petite taille (deux pouces et demi, utilisés principalement dans les ordinateurs portables, mais aussi bon nombre de serveurs) ; les disques durs plus gros (trois pouces et demi) préfèrent souvent un substrat en aluminium. Les substrats en verre gagnent du terrain grâce à ces nouvelles technologies. En effet, ils sont plus fins, plus légers, plus rigides, mais aussi se déforment moins sous l’effet de la chaleur — que des avantages pour les disques de dernière génération.
C’est en observant ces évolutions du marché que HOYA, un fabricant japonais de verres optiques (qui a, par exemple, racheté Pentax en 2007), a décidé de construire une nouvelle usine de production de ces substrats en verre au Laos, dans la capitale Ventiane (précisément, dans la zone de développement de Saysettha. La société possède déjà deux usines de substrats, l’une en Thaïlande et l’autre au Vietnam. L’investissement consenti est de l’ordre de trente milliards de yens (deux cent quarante millions d’euros).
Source : HOYA Starts to Build Next-Gen HDD Glass Substrate Production Facility.
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?
HOTYA construit une nouvelle usine de substrat de verre pour les disques durs
Un investissement de 250 millions d'euros au Laos
HOTYA construit une nouvelle usine de substrat de verre pour les disques durs
Un investissement de 250 millions d'euros au Laos
Le , par dourouc05
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !