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Un professeur chinois a volé des secrets de disque dur pour le compte de Huawei,
Selon le gouvernement américain qui le poursuit dans une procédure pénale

Le , par Stan Adkens

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Huawei, déjà en difficulté aux États-Unis, est encore jeté sous le feu des projecteurs dans une affaire pénale impliquant un professeur d'informatique chinois du nom de Bo Mao, accusé de fraude informatique après avoir été arrêté le mois dernier par les autorités américaines. Le professeur est poursuivi pour avoir prétendument pris la technologie d'une société californienne au profit du fabricant chinois d'équipements de télécommunications. Selon les actes d’accusation, l'homme a obtenu des échantillons de matériel sous de faux prétextes et a enfreint la NDA, d’après les autorités américaines.

Selon Reuters, le professeur Bo Mao a été arrêté au Texas le 14 août et libéré six jours plus tard sous caution de 100 000 dollars après avoir accepté de poursuivre l'affaire à New York, selon des documents judiciaires. Le 28 août, il a plaidé non coupable devant la cour de district américaine de Brooklyn à une accusation de complot en vue de commettre une fraude électronique. Le document accusant officiellement Mao au tribunal fédéral de Brooklyn dit qu’il a comploté pour « frauder une société dont le siège social se trouve dans le district nord de la Californie », alléguant qu'il s'agissait d'une recherche universitaire.

Dans une plainte déposée en août dernier devant un tribunal fédéral du Texas, un agent du FBI accuse Mao d'avoir travaillé avec un professeur non identifié d'une université du Texas pour obtenir des échantillons de dispositifs d'une « société victime » au profit d’une autre société chinoise non identifiée. La plainte allègue qu’un conglomérat chinois bénéficiaire des données a fait un don de 100 000 dollars à « l'Université du Texas » pour permettre au professeur en question d'étudier « l'application de la latence du Xe percentile et le rendement des SLO dans les centres de données consolidés ».


Et il se trouve que Hong Jiang a énuméré un projet de recherche portant exactement le même titre sur la page d'accueil de son université, avec Futurewei, une filiale de Huawei, comme sponsor. Et Bo Mao, professeur associé à l'Université de Xiamen en Chine, est également devenu professeur invité dans une université du Texas l'automne dernier, a rapporté Reuters. M. Mao avait déjà attiré l'attention dans le cadre d'une affaire civile au Texas entre Huawei et la startup CNEX Labs Inc.

En effet, Huawei et CNEX se sont affrontés dans une bataille judiciaire en 2017. Huawei a intenté une poursuite contre la startup CNEX et un ancien employé, Yiren Huang, pour vol de secrets commerciaux. Huang, ancien directeur technique d'une filiale américaine de Huawei, a participé à la création de CNEX en 2013, peu de temps seulement après avoir quitté l'entreprise. Dans une demande reconventionnelle, CNEX a également déclaré que Mao avait demandé une de ses cartes de circuit imprimé pour un projet de recherche et que, après avoir envoyé la carte au professeur, il l'avait utilisée pour une étude liée à Huawei.

Selon Reuters, Mao aurait convaincu CNEX de lui envoyer un prototype d'un de ses produits, une carte contrôleur pour disques durs à semi-conducteurs. Mao a promis de ne pas faire de la rétro-ingénierie du matériel et de ne pas fournir des détails à ce sujet à des tiers. Mais le gouvernement accuse Mao d'avoir fait exactement ce qu’il a promis de ne pas faire. Cette première affaire civile est terminée et le jury n’a accordé à aucune des parties de dommages-intérêts relatifs aux réclamations.

Mais Mao fait maintenant face à des poursuites pénales pour avoir prétendument aidé Huawei à voler des secrets commerciaux, dans une autre tentative de l'administration Trump de punir le géant chinois des télécommunications, déjà en difficulté, pour espionnage industriel présumé. Le FBI dit avoir obtenu des dossiers de courriels montrant que Mao et Huawei se sont entretenus régulièrement pendant que Mao tentait de faire la rétro-ingénierie du dispositif de CNEX.

En janvier dernier, le gouvernement américain a délivré deux actes d’accusation, dont celui qui accusait Huawei d’avoir tenté de voler des informations confidentielles sur un robot de T-Mobile utilisé pour tester des téléphones mobiles. Selon l'acte d'accusation, un employé de Huawei est entré dans un laboratoire de test de l’opérateur mondial de téléphonie mobile, a caché un bras de robot dans son sac et est sorti. Selon l’administration, ce hold-up était la dernière étape des efforts de plus en plus agressifs de Huawei pour comprendre le fonctionnement du système de test de smartphone de T-Mobile.

Bien que Huawei n'ait pas été inculpé dans cette affaire pénale, la société a blâmé le gouvernement américain pour ce qu'il considérait comme un modèle de « poursuite sélective ». Dans une déclaration à Reuters, Huawei a fait remarquer que, « Les procureurs fédéraux américains chargent des allégations de CNEX », même si un procès civil n'a pas donné lieu à des dommages-intérêts contre Huawei. Le porte-parole de la société a aussi indiqué que les procureurs n'avaient montré aucun intérêt pour les allégations de Huawei contre CNEX lors de l’affaire initiale.

Comme cela ne suffisait pas, le ministère de la Justice a levé, le même jour, les scellés d'un acte d'accusation de fraude bancaire à Brooklyn qui accusait Huawei d'avoir trompé les banques mondiales au sujet de ses activités en Iran. L'entreprise a également plaidé non coupable dans cette affaire. En effet, les procureurs américains qui ont relancé le dossier CNEX, sont les mêmes qui sont en charge d’un dossier contre Huawei pour fraude bancaire présumée et violations des sanctions contre l'Iran.

Depuis l’an dernier, le matériel de Huawei est boycotté par l’administration Trump pour des raisons de sécurité nationale, car la société est accusée de collaborer avec le gouvernement communiste chinois. Huawei a nié ces accusations à plusieurs reprises. Les États-Unis ont également fait pression sur d'autres gouvernements des pays alliés pour qu'ils interdisent l'équipement Huawei et ont interdit aux entreprises de fournir à Huawei des composants américains sans licences spéciales. Toute chose qui a exacerbé les tensions entre la Chine et les États-Unis dans le cadre d'une guerre commerciale entre eux.

Une période de 90 jours accordée à au géant chinois pour continuer à faire affaire avec les entreprises américaines a été renouvelée en août pour permettre « aux consommateurs de toute l'Amérique le temps nécessaire pour s'éloigner de l'équipement Huawei, compte tenu de la menace persistante pour la sécurité nationale et la politique étrangère ».

Une audience dans l'affaire pénale contre Mao est prévue ce mercredi au tribunal fédéral de Brooklyn.

Sources : Reuters, Documents d’accusation (1 & 2)

Et vous ?

Que pensez-vous ?
Quels commentaires faites-vous de l’affaire qui avait été terminée et qui refait surface sous forme d’affaire criminelle ?
Quelle suite imaginez-vous pour l’affaire ?

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Avatar de Volgaan
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 12/09/2019 à 10:50
Citation Envoyé par ShigruM Voir le message
durant la seconde guerre mondial, les américains pour protéger leur civilisation n'ont pas hésité a enfermé tous les japonais qui vivait dans leurs territoire, pourquoi ne pas faire pareil aujourd'hui avec les chinois ?
Les américains étant les premiers espions industriels au monde, pourquoi ne pas emprisonner tous les américains expatriés plutôt ?
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/09/2019 à 9:49
Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message
Que pensez-vous ?
Premièrement personne n'est certains qu'il soit réellement coupable :
Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message
Mais Mao fait maintenant face à des poursuites pénales pour avoir prétendument aidé Huawei à voler des secrets commerciaux
Les USA aiment bien créer un ennemi, là il y a des ambiances de guerre froide, ils aiment bien ça.

Les USA font énormément d'espionnage industrielle, avec la NSA et la collaboration des entreprises US ils peuvent aspirer toutes les données.
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===
La Chine ne respecte pas beaucoup les droits d'auteurs. C'est possible que des gens copient des informations pour Huawei.
Cela dit c'est beaucoup plus difficile pour la Chine de voler des secrets industriels que pour les USA.
Il y a des entreprises qui utilisent Windows, Microsoft Office, des switchs CISCO, des services de clouds, etc.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/09/2019 à 11:17
Les USA n'ont pas besoin d'humains pour voler des informations, il y a des portes dérobées dans les logiciels, le matériel réseau et même le hardware.
Ce n'est pas parce que tu es chinois que tu es forcément là pour voler des informations.
Tu n'es pas obligé d'être chinois pour faire de l'espionnage pour une entreprise chinoise. (Perso si je voulais voler des secrets US, j'embaucherais des étasuniens, pour que ce soit un minimum moins évident)

===
En ce moment c'est la guerre commercial entre les USA et la Chine.
Les USA attaquent la Chine répond, c'est un peu comme du tennis de table.
Le match est plus équilibré qu'on le crois.

Les terres rares, ultime moyen de pression de la Chine
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Avatar de darklinux
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 11/09/2019 à 14:19
Que pensez-vous ?
Que le vol de données industriels n 'est pas suffisamment traité sur le forum

Quels commentaires faites-vous de l’affaire qui avait été terminée et qui refait surface sous forme d’affaire criminelle ?
Que les Américains vont s ' en servir à raisons pour protégé leurs entreprises

Quelle suite imaginez-vous pour l’affaire ?
Ne spéculons pas
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Avatar de ShigruM
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 11/09/2019 à 20:45
a une époque ce genre de pratique c'étais de la trahison et suivie de la peine de mort ! mais les hommes se sont un peu ramollie et aujourd'hui il risque quoi ? allez juste 10ans de prison ?

durant la seconde guerre mondial, les américains pour protéger leur civilisation n'ont pas hésité a enfermé tous les japonais qui vivait dans leurs territoire, pourquoi ne pas faire pareil aujourd'hui avec les chinois ?

Je ne comprend pas pourquoi les gouvernements se sont ramollie au niveaux des lois a un point ou désormais nous ne sommes plus en mesure d’assurer notre propre survie civilisationnel.
les chinois eux n'ont pas peur d'aller plus loin dans les lois, alors je dis allons encore plus loin qu'eux. Je ne dis pas qu'il faut dépasser le niveau de Mao (qui était trop haut et donc néfaste a la civilisation qu'il voulue protéger) mais a un niveau plus raisonnable comme l'a fait générale Bélisaire.
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