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L'entreprise allemande Bosch va investir 3 milliards d'euros dans la production de puces électroniques d'ici 2026
Pour soutenir la relance de l'industrie des semiconducteurs dans l'UE

Le , par Bill Fassinou

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Le groupe technologique allemand Bosch a annoncé mercredi qu'il investira 3 milliards d'euros (soit 3,01 milliards de dollars) dans la production de puces d'ici 2026. La société a déclaré qu'elle envisage d'ouvrir deux nouveaux centres de développement en Allemagne et agrandir son usine de fabrication de plaquettes à Dresde. Bosch a expliqué que son plan devrait renforcer la capacité de production de puces de l'Europe sur un marché mondial toujours dominé par les États-Unis et les acteurs asiatiques. Ainsi, l'entreprise cherche à obtenir un financement de l'Union européenne (UE) dans le cadre des projets importants d'intérêt européen commun.

La pandémie de la Covid-19 a donné le coup d'envoi de la pénurie de puces, et ses effets à long terme - notamment les proliférations de virus, les problèmes de main-d'œuvre et les incertitudes géopolitiques - l'ont alimentée. La pénurie de puces se poursuit en 2022 et chaque maillon de la chaîne d'approvisionnement mondiale continue d'être extrêmement perturbé. Si certains experts estiment que la situation s'améliorera cette année, d'autres sont convaincus que la crise persistera en 2023. Il n'y a aucun signe de reprise à court terme, mais l'Europe veut forcer les choses en multipliant les investissements dans les infrastructures de production de puces.

« Beaucoup de choses vont se calmer en 2022, mais il y aura encore des goulots d'étranglement en 2023. Les industries individuelles peuvent avoir besoin de moins de puces si la demande baisse en raison d'un éventuel ralentissement, mais vous ne pouvez pas construire une stratégie sur cela », a déclaré Stefan Hartung, directeur général de Bosch, dans une interview. Bosch a annoncé plus tôt mercredi qu'il investirait 3 milliards d'euros dans la production de puces d'ici 2026, la dernière en date d'une série d'entreprises capitalisant sur le soutien européen à l'industrie pour réduire la dépendance à l'égard des fournisseurs étrangers.



L'année dernière, Bosch a ouvert une usine de puces d'un milliard d'euros à Dresde, un investissement record alors qu'il cherchait à s'imposer sur le marché croissant des puces destinées à équiper les voitures électriques et à conduite autonome, dans un contexte de pénurie mondiale. Le groupe, qui produit des puces en carbure de silicium et des microcapteurs pour tout, des voitures aux oreillettes, consacrera 170 millions d'euros à de nouveaux centres de développement en Allemagne, dans les villes de Reutlingen et de Dresde, et 250 millions d'euros à l'expansion de son usine de fabrication de plaquettes à Dresde.

Mercredi, Bosch a également annoncé qu'il étudiera la possibilité de fabriquer des puces à base de nitrure de gallium (GaN), qui permet de diviser par quatre les pertes de puissance par rapport aux puces de puissance traditionnelles à base de silicium. En effet, alors que d'autres fabricants de puces, comme Intel et TSMC, prévoient de développer de minuscules puces de 2 nanomètres, les usines de fabrication de plaquettes de Bosch sont conçues pour les puces de 40 à 200 nanomètres utilisées dans l'électromobilité. « L'Europe peut et doit capitaliser sur ses propres forces dans l'industrie des semiconducteurs », a déclaré Hartung.

Bosch entend faire passer les besoins européens en priorité« L'objectif doit être de produire des puces pour les besoins spécifiques de l'industrie européenne. Et cela ne signifie pas seulement des puces à l'extrémité inférieure de l'échelle nanométrique », a-t-il ajouté. Bosch utilise la plupart des puces qu'il produit dans ses propres produits, mais il s'appuie aussi sur l'approvisionnement de fabricants tiers. « Nos fournisseurs doivent allouer leurs ressources limitées de manière ciblée, nous devons faire de même avec nos clients », a déclaré Hartung. Il a ajouté que la manière dont les fonds restants seront dépensés n'a pas encore été décidée.

Bosch sollicitera un financement de l'UE dans le cadre des projets importants d'intérêt européen commun (Important Projects of Common European Interests - IPCEI). Cependant, Bosch n'est pas la seule entreprise qui investit massivement dans le secteur des semiconducteurs en Europe, et en particulier en Allemagne. L'équipementier américain Intel a annoncé cette année un investissement de 33 milliards d'euros dans la production des semiconducteurs dans six pays en Europe. Intel a déclaré qu'il construirait une grande usine de puces de 17 milliards d'euros à Magdebourg, en Allemagne, et une installation de R&D en France.

En Italie, Intel prévoit de dépenser 4,5 milliards d'euros pour une usine d'assemblage et d'emballage de puces et en Pologne, il étendra sa présence en laboratoire. En Espagne, l'entreprise lancera un laboratoire commun avec le Barcelona Supercomputing Center pour explorer « l'informatique à l'échelle zetta » et en Irlande, elle prévoit de doubler sa fabrication de puces existante avec une expansion de 12 milliards d'euros. Dans une annonce publiée le 7 septembre 2021 sur son site officiel, Intel a annoncé qu'à long terme, il pourrait investir jusqu'à 80 milliards de dollars en Europe au cours de la prochaine décennie.

Selon le PDG d'Intel Pat Gelsinger, ces investissements s’inscrivent dans le cadre du Chips Act européen qui « permettra aux entreprises privées et aux gouvernements de travailler ensemble pour faire progresser de façon spectaculaire la position de l'Europe dans le secteur des semiconducteurs ». Ainsi, Intel devrait bénéficier de 6,8 milliards d'euros de financement en vertu de cette loi lors de la construction et de la mise en service de l'usine de Magdebourg. L'aide a été annoncée par Martin Kröber, le député de Magdebourg du Bundestag, en juin et le montant du financement dû cette année a été confirmé dans une déclaration budgétaire fédérale.

En mai, le gouvernement espagnol a annoncé un plan d'investissement de 12,3 milliards d'euros pour convertir le pays en un important producteur de micropuces et contribuer à réduire la dépendance de l'Espagne et de l'UE vis-à-vis des fournisseurs étrangers. L'annonce à Madrid est intervenue alors que le Premier ministre Pedro Sánchez devait rencontrer des dirigeants d'entreprises technologiques lors de la réunion du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, pour expliquer le plan et rechercher de nouveaux investissements. L'initiative espagnole devrait être en partie financée grâce aux fonds du plan de relance européen post-Covid-19.

Source : Bosch

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