À partir de 2024, tous les smartphones, tablettes, consoles de jeux, écouteurs, claviers, souris, systèmes de navigation portables, lecteurs de livres électroniques, haut-parleurs portables et appareils photo vendus dans l'UE devront être équipés d'un port USB Type-C pour le chargement. À partir du printemps 2026, la règle s'étendra aux ordinateurs portables.
La loi s'appliquera à tous les appareils électroniques portables nécessitant une alimentation jusqu'à 100 watts, ce qui signifie que tous les ordinateurs portables ne seront pas tenus de disposer d'un port USB Type-C pour le chargement. Ainsi, par exemple, les ordinateurs portables de jeu hautes performances n'auront pas besoin d'utiliser la charge USB Type-C. De plus, il ne semble pas que l'UE obligera des entreprises comme Apple à éliminer leurs connecteurs de charge propriétaires (tels que ceux avec prise MagSafe), mais exigera uniquement que tous les ordinateurs portables prennent en charge USB-C.
L'initiative de chargeur commun de l'UE ne s'arrête pas à la recharge USB filaire, car le bloc souhaite harmoniser les exigences d'interopérabilité pour les chargeurs sans fil afin d'assurer l'interopérabilité entre les appareils d'autres fournisseurs et d'éviter l'effet de «verrouillage» technologique d'ici la fin de 2024.
Pour aider l'utilisateur final à prendre des décisions plus éclairées sur les blocs d'alimentation à acheter pour ses appareils, l'UE exigera également des entreprises de matériel équipées de chargeurs et d'électronique avec des étiquettes appropriées qui reflètent les capacités des nouveaux blocs d'alimentation.
L'UE estime que les chargeurs universels aideront les citoyens de l'UE à économiser jusqu'à 250*millions d'euros par an sur les achats inutiles de blocs d'alimentation et à éliminer environ 11*000*tonnes de déchets électroniques par an au sein de l'UE.
En 2020, environ 420 millions de téléphones mobiles et d'autres appareils électroniques portatifs ont été vendus dans l'UE. En moyenne, les consommateurs possèdent environ trois chargeurs pour téléphone mobile et en utilisent deux régulièrement. Malgré cela, 38 % des consommateurs déclarent avoir rencontré au moins une fois le problème de ne pas pouvoir recharger leur mobile parce que les chargeurs disponibles étaient incompatibles. La situation est non seulement peu pratique mais aussi coûteuse pour les consommateurs, qui dépensent environ 2,4 milliards d'euros par an pour des chargeurs indépendants qui ne sont pas vendus avec leurs appareils électroniques. En outre, on estime que les chargeurs mis au rebut ou non utilisés représentent jusqu'à 11 000 tonnes de déchets électroniques par an.
Afin de relever les défis pour les consommateurs et l'environnement, la Commission soutient, depuis 2009, une solution universelle pour la charge des téléphones mobiles et des appareils électroniques analogues. La Commission a d'abord facilité la conclusion par le secteur, en 2009, d'un accord volontaire qui a abouti à l'adoption du premier protocole d'accord et a permis de réduire de 30 à 3 le nombre de solutions de recharge existantes pour les téléphones mobiles sur le marché. À la suite de l'expiration du protocole en 2014, une nouvelle proposition présentée par le secteur en mars 2018 n'a pas été jugée satisfaisante en ce qui concerne la fourniture d'une solution universelle pour la charge ou la nécessité d'améliorer la commodité pour les consommateurs et de réduire les déchets électroniques.
En septembre 2021, la Commission a proposé un chargeur universel pour les appareils électroniques. Selon la Commission, grâce à la proposition de révision de la directive sur les équipements radioélectriques présentée, le port de charge et la technologie de recharge rapide seront harmonisés: le port USB Type-C deviendra le port standard pour tous les smartphones, tablettes, appareils photographiques, casques d'écoute, haut-parleurs portatifs et consoles de jeux vidéo portatives. En outre, la Commission a proposé de dissocier la vente de chargeurs de la vente d'appareils électroniques. La Commission a estimé que cela améliorera la commodité pour les consommateurs et réduira l'empreinte environnementale associée à la production et à l'élimination des chargeurs, soutenant ainsi les transitions écologique et numérique.
La Commission a proposé notamment :
- un port de charge harmonisé pour les appareils électroniques : le port USB Type-C sera le port universel. Cela permettra aux consommateurs de charger leurs appareils avec le même chargeur USB Type-C, quelle que soit la marque de l'appareil.
- une technologie harmonisée de recharge rapide, qui permettra d'éviter que différents producteurs limitent la vitesse de charge de manière injustifiée et contribuera à faire en sorte que la vitesse de charge soit la même quel que soit le chargeur compatible utilisé avec un appareil.
- de dissocier la vente d'un chargeur de la vente de l'appareil électronique : les consommateurs pourront acheter un nouvel appareil électronique sans nouveau chargeur, ce qui limitera l'achat de chargeurs indésirables ou le nombre de chargeurs laissés inutilisés. Selon les estimations, la réduction de la production et de l'élimination des nouveaux chargeurs réduira la quantité de déchets électroniques de près de 1 000 tonnes par an.
- une meilleure information des consommateurs : les producteurs devront fournir des informations pertinentes sur les performances en matière de charge, y compris des informations sur la puissance requise par le dispositif et sur la question de savoir si celui-ci prend en charge la recharge rapide. Les consommateurs pourront ainsi plus facilement voir si leurs chargeurs existants satisfont aux exigences de leur nouvel appareil ou sélectionner un chargeur compatible. Cette mesure, combinée à d'autres, aiderait les consommateurs à limiter le nombre de nouveaux chargeurs achetés et leur permettrait d'économiser 250 millions d'euros par an en évitant d'acheter des chargeurs inutiles.
Les nouveaux appareils mobiles sur le marché de l’UE devront disposer d’un port de charge USB-C d’ici fin 2024.
USB-C en passe de devenir la norme pour les appareils portables
Le Parlement européen a confirmé hier que l'USB Type-C est en passe de devenir la nouvelle norme pour les appareils portables, tant pour le chargement que pour le transfert de données. Suite à son accord annoncé en juin, le Parlement a déclaré que le port deviendrait obligatoire pour les téléphones, les tablettes et les appareils photo en 2024, puis pour les ordinateurs portables à partir du printemps 2026 :
Envoyé par Parlement européen
En outre, même si Apple est désormais obligé de passer à l'USB-C, des analystes indiquent que la législation de l'UE arrive peut-être un peu trop tard. Selon la rumeur, Apple lui-même aurait entrepris depuis quelque temps de basculer vers de l'USB-C, qui est plus performant en matière de rapidité de charge. Apple aurait prévu cela pour 2023, soit au moins un an avant la date d'entrée en vigueur de la législation européenne. Parallèlement, certains indiquent que le texte adopté par le Parlement de l'UE n'est pas une révolution, car le port USB-C s’impose naturellement depuis plusieurs années sur toutes les catégories de produits citées ci-dessus.
Par ailleurs, les eurodéputés ont également demandé à la Commission de s'attaquer à l'interopérabilité de la recharge sans fil à court terme, en précisant que l'exécutif européen devra présenter une proposition visant à harmoniser les exigences d'interopérabilité pour cette technologie d'ici à la fin de 2024, au fur et à mesure de l'adoption de la recharge sans fil (et pour s'assurer que les fabricants ne se contentent pas d'échanger des ports de charge propriétaires contre des technologies de recharge sans fil propriétaires, générant ainsi un nouveau déluge de déchets électroniques).
Source : Parlement européen
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Pensez-vous que l’on pourrait avoir un iPhone avec un port USB-C sur le marché européen et une déclinaison avec un port lightning pour le reste du monde ?
Partagez-vous l'avis d'Apple qui estime que la loi européenne étoufferait l'innovation ?
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