
Qui permettent de filmer des individus à leur insu
Le problème n’est pas nouveau. Les lunettes à réalité augmentée de Google, les Google Glass, n’étaient même pas encore disponibles pour le grand public qu’elles avaient déjà soulevé ce débat sur la protection de la vie privée. Un homme avait été mis aux arrêts par le FBI à la demande de la MPAA (Motion Picture Association of America) pour avoir regardé un film équipé de ces dernières. Avec la récente présentation des nouvelles lunettes intelligentes Ray-Ban par Meta le problème revient sur la table. En effet, ce sont des lunettes connectées à 299 dollars équipées de caméras qui peuvent permettre de filmer des individus à leur insu. Pour ou contre l’adoption à large échelle de tels dispositifs ?
Les Ray-Ban de Meta ravivent la controverse à propos de la reconnaissance faciale
En effet, une adoption à large échelle de tels dispositifs implique d’avoir monsieur Tout-le-monde dans les rues équipé d’un dispositif de reconnaissance faciale. Le cas de la Chine enseigne sur les dérives possibles. La police chinoise a déjà mis des lunettes similaires à contribution.
Les rapports y relatifs font état de ce que ce type de lunettes est connecté à une base de données interne où sont répertoriés les individus recherchés. Son fonctionnement est simple : les lunettes automatisent le processus d’identification des passants avec une grande précision. Lorsque l’agent de police regarde dans une direction, la caméra prend des mesures précises de la largeur et de la profondeur du visage avant de les comparer à une base de données d’individus identifiés. S’il y a correspondance, des informations telles que le nom et l’adresse de la personne seront alors envoyées à l’agent.
La mise à contribution de ces dernières par la police chinoise a permis d’appréhender sept personnes liées à des affaires criminelles. En outre, la police s’en est servie pour démasquer 26 personnes qui utilisaient de fausses cartes d'identité en voyage. LLVision, l’entreprise qui développe ces lunettes, souligne( que pendant les tests, le système a pu identifier des individus à partir d'une base de données de 10 000 personnes et qu'il pouvait le faire en 100 millisecondes.
Les critiques n’avaient pas manqué de se positionner sur la question en soulignant que « la possibilité de donner aux agents de police une technologie de reconnaissance faciale dans les lunettes de soleil pourrait éventuellement rendre l'état de la surveillance de la Chine d'autant plus omniprésent. »
De façon plus large, les lunettes intelligentes telles que mises en avant par Google et autres Meta tombent dans la catégorie des dispositifs connectés qu’il est difficile de séparer de toutes les craintes en matière de violation de la vie privée. Le fondateur et PDG de Kaspersky souligne d'ailleurs à propos de ces derniers que « l’Internet des Objets pourrait devenir l’Internet des menaces. »
Les lunettes connectées peuvent pourtant dans certains de leurs champs d’applications permettre à des individus de paraître plus « humains »
Une équipe d'étudiants chercheurs de l'université de Stanford a mis au point une paire de lunettes intelligentes capables d'afficher les résultats du modèle de langage GPT-4 d'OpenAI. L’objectif : donner une longueur d'avance aux postulants lors des entretiens d'embauche ou même coacher des gens lors des rendez-vous galants.
Les lunettes ont été fabriquées à l'aide d'un dispositif ressemblant à un monocle qui peut être fixé sur pratiquement n'importe quelle paire de lunettes, construit et offert par Brilliant Labs. Il comporte une caméra, un microphone et un écran haute résolution qui peut afficher le texte généré par GPT-4. Le logiciel de reconnaissance vocale d'OpenAI, Whisper, permet aux lunettes de transmettre directement la parole au chatbot, qui peut répondre en quelques secondes à son utilisateur.
« L'appareil écoute votre conversation et vous dit exactement ce qu'il faut dire ensuite », explique Bryan Hau-Ping Chiang. Le tableau donne le sentiment de présence d’un être supérieur qui écoute les conversations et sait souffler à qui s’appuie sur lui les mots nécessaires pour la tenue d’une conversation.
Source : Meta
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