Spécifications du processeur Qualcomm Snapdragon X Elite "Oryon"
Pour le X Elite, Qualcomm dispose d'un tout nouveau cœur appelé Oryon, basé sur le nœud TSMC 4nm et doté d'un total de 12 cœurs pouvant fonctionner jusqu'à 4,3 GHz (1 cœur et 2 cœurs) ou 3,8 GHz (tous les cœurs). Ces cœurs sont disposés en grappes de quatre et trois grappes sont utilisées pour les puces X Elite avec un total de 42 Mo de cache.
Le GPU est une puce Qualcomm Adreno pouvant atteindre 4,6 TFLOP et il y a également un accélérateur Qualcomm Hexagon AI qui offre 75 TOP de performance en tant que Micro nPU. Les autres spécifications comprennent la prise en charge de 64 Go de mémoire LPDDR5x-8533, un SSD NVMe PCIe Gen 4.0, l'utilisation du dernier modem 5G Snapdragon X65 avec WIFI7 et BT 5.4 offert par le contrôleur FastConnect 7800.
Performances du processeur Qualcomm Snapdragon X Elite "Oryon"
En termes de performances, Qualcomm a partagé de nombreux chiffres, en commençant par les chiffres de Geekbench 6 pour les processeurs à un seul thread. Le Qualcomm Snapdragon X Elite obtient un score de 3227 points pour un seul cœur, soit 14 % de plus que l'Apple M2 Max (2841 points), tout en consommant 30 % d'énergie en moins. Le processeur Snapdragon X Elite est également plus rapide que l'Intel Core i9-13980HX, avec un gain de 1 % (3192 points), mais en consommant 70 % d'énergie en moins.
En ce qui concerne les benchmarks multithreads, Qualcomm compare les CPU Snapdragon X Elite avec 12 cœurs Oryon aux offres de CPU 12 et 10 cœurs de la 13e génération d'Intel. Le processeur est censé offrir jusqu'à deux fois plus de performances multithread dans Geekbench 6 à la même puissance et égaler les performances maximales de la concurrence tout en consommant 68 % d'énergie en moins.
Il en va de même lorsque l'on compare le processeur au processeur Intel Core i7-13800H à 14 cœurs. Le X Elite à 12 cœurs offre des performances 60 % plus rapides à puissance égale et atteint les performances maximales de la concurrence tout en consommant 65 % d'énergie en moins. Le Snapdragon X Elite serait également 50 % plus performant que le M2 en multithreading, bien qu'il s'agisse de la puce Non-Max dont il est question dans ce test spécifique.
Enfin, Qualcomm partage les performances du GPU intégré avec le Core i7-13800H d'Intel et le Ryzen 9 7940HS d'AMD. Les processeurs de la 13e génération ont des graphiques intégrés plus faibles, de sorte que le gain de performance à puissance égale est assez significatif, avec un gain de 2 fois alors que les performances maximales de la puce Intel sont offertes tout en consommant 74 % d'énergie en moins. Face au Ryzen 9 7940HS d'AMD, plus puissant et doté de l'architecture RDNA 3, le processeur est 80 % plus rapide à performances égales et consomme 80 % d'énergie en moins, tout en conservant ses performances maximales.
Les performances ont été évaluées dans le cadre du benchmark graphique Wildlife Extreme de 3DMark, mais ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, car les iGPU d'Intel et d'AMD présentent une grande différence de performances et d'efficacité, qui n'est pas reflétée ici. Par exemple, les iGPU Intel Iris Xe (13th Gen) et Radeon 780M (RDNA 3) ont une différence de seulement 36 % dans les benchmarks Wild Life alors que dans le 3DMark Time Spy, plus gourmand en graphismes, cette différence augmente de 79 %. Wild Life est basé sur l'API Vulkan alors que Time Spy est basé sur l'API DX12. En outre, Wild Life est principalement destiné aux ordinateurs portables, aux tablettes et aux smartphones d'entrée de gamme, alors que l'Intel Core i9-13900H et le Ryzen 9 7940HS sont des puces pour ordinateurs portables d'entrée de gamme.
Le lancement des processeurs Qualcomm Snapdragon X Elite dotés de cœurs Oryon est prévu pour le milieu de l'année 2024. D'ici au lancement de ces puces, Intel aura mis sur le marché ses processeurs Meteor Lake (1st Gen Core Ultra) et AMD ses processeurs Strix Point (Ryzen 8000), de sorte que la concurrence sera très vive dans l'espace grand public.
L’une des difficultés lors des premiers lancements de Windows sur ARM avait été l’expérience logicielle et le problème demeure
Même si Qualcomm promet des performances de 50 % meilleures que celles de la puce M2 d'Apple, le problème réside dans la plateforme Windows sur ARM elle-même. Par exemple, la prise en charge des applications 64 bits n'a été ajoutée à la couche d'émulation qu'avec l'introduction de Windows 11 et ce, après l’annonce de la disponibilité d’une préversion avec la sortie de la build 21277 de Windows 10.
Les rapports y relatifs font état de ce que les simples applications 32 et 64 bits, y compris certains anciens jeux, fonctionnent, mais les performances et la stabilité des logiciels plus exigeant sont aléatoires. Et c’est sans compter la question de la prise en charge des pilotes. De nombreux matériels qui nécessitent des pilotes spécifiques ne fonctionnent toujours pas. C’est pour autant de raisons que Linux Torvalds même avait dit préférer l’architecture x86 à ARM et tranché en disant « ARM n’est pas prêt à détrôner x86 » tant qu’elle ne fournit pas une plateforme que les développeurs voudront utiliser.
Ce n’est toutefois pas mission impossible étant donné qu’Apple y est parvenu. C'est plus facile pour Apple, bien sûr, parce que l’entreprise contrôle l'ensemble de la pile matérielle et logicielle. Cela lui a permis d'intégrer dans ses puces des séries A et M, basées sur ARM, des fonctions spécialement conçues pour accélérer l'émulation x86, facilitant ainsi sa transition des puces Intel x86 vers ses propres designs ARM.
Et vous ?
Partagez-vous les avis selon lesquels ce n’est plus qu’une question de temps avant que l’architecture ARM ne détrône x86 sur les PC ?
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