Bien que les services de streaming gagnent en popularité, certains consommateurs préfèrent encore les supports physiques pour leur meilleure qualité audio et vidéo ainsi que pour la possibilité de créer des collections. De plus, il arrive parfois que du contenu numérique acheté devienne indisponible. Globalement, la demande de disques optiques diminue. Les lecteurs de disques optiques (ODD) ne sont plus indispensables dans les ordinateurs de bureau et portables, et les utilisateurs se tournent de plus en plus vers des disques durs externes, des SSD, des cartes mémoire, des lecteurs flash, des systèmes de stockage en réseau (NAS) et des services en cloud pour sauvegarder leurs données. Les préférences des consommateurs évoluent avec les avancées des technologies de stockage des données.
Les consommateurs ne pourront donc bientôt plus se procurer de BD-RE de 25 Go, de BD-RE DL de 50 Go, de BD-RE XL de 100 Go ou de BD-R XL de 128 Go. Les disques professionnels destinés à la production vidéo et les archives optiques pour le stockage de données ne seront pas non plus commercialisés. Sony explique cette décision par le fait que le marché du stockage à froid n'a jamais vraiment décollé comme elle l'espérait et que l'ensemble des activités liées aux supports de stockage sont déficitaires depuis des années. Comme la société l'a déclaré sans ambages, « nous devons revoir notre structure commerciale afin d'améliorer notre rentabilité ».
L'usine de Tagajo est légendaire : c'est le seul endroit encore capable de fabriquer ces énormes BDXL quadri-couches de 128 Go. Les ingénieurs de l'usine étaient si dévoués qu'ils ont continué à développer de nouvelles technologies pour les disques à trois couches, même après le tremblement de terre et le tsunami de Tohoku en 2011.
Comme mentionné précédemment, avec l'arrêt de la production de disques, Sony propose également à 250 des 670 employés de l'usine des mesures de retraite anticipée volontaire. La date précise de l'arrêt n'a pas encore été déterminée, mais les ventes de disques aux consommateurs se poursuivront « pour le moment » jusqu'à l'épuisement des stocks actuels chez les détaillants. Les clients B2B continueront également à recevoir des disques « en stock » pendant un certain temps.
C'est la fin d'une époque pour les sauvegardes sur disque. Sony a lancé le premier disque Blu-ray enregistrable pour les consommateurs en 2003, offrant 25 Go d'espace par disque, une avancée considérable par rapport aux DVD. Au cours des 15 années suivantes, les capacités de stockage des disques ont augmenté, atteignant 50 Go, puis 100 Go, et enfin le format BDXL de 128 Go en 2018.
La décision de Sony sur les disques Blu-ray : une déception pour les amateurs de stockage physique
La décision de Sony d'arrêter la production de disques Blu-ray enregistrables marque une transition significative dans le paysage du stockage physique et numérique. D'une part, l'évolution vers le stockage en cloud et les dispositifs de stockage numérique comme les disques durs externes semble être une tendance naturelle, en raison de leur praticité et de leur capacité à répondre aux besoins de stockage massif de données. Cependant, certains consommateurs préfèrent toujours les supports physiques pour leur qualité audio et vidéo supérieure, ainsi que pour la satisfaction de posséder des collections tangibles. De plus, la disparition de contenu numérique acheté souligne les risques associés à la dépendance exclusive au numérique.
L'impact sur l'emploi est aussi significatif, avec Sony prévoyant de supprimer 250 emplois dans son usine au Japon, bien que des mesures de retraite anticipée soient proposées. Cela reflète une réalité économique où les activités liées aux supports optiques enregistrent des déficits persistants, incitant Sony à réévaluer sa structure commerciale pour améliorer sa rentabilité.
L'usine de Tagajo, avec sa capacité unique à produire des disques Blu-ray de haute capacité, incarne une expertise technique impressionnante, malgré les défis survenus comme le tremblement de terre de 2011. Cette fermeture marque donc la fin d'une ère pour les supports de stockage optique de haute capacité, du moins dans le cadre grand public.
En conclusion, bien que cette décision de Sony réponde aux réalités économiques et technologiques actuelles, elle laisse un vide pour ceux qui apprécient encore les avantages des supports physiques. L'avenir du stockage de données semble clairement orienté vers le numérique, mais il est essentiel de reconnaître et de préserver la diversité des options de stockage pour répondre aux préférences variées des consommateurs et aux besoins spécifiques de conservation de données à long terme.
Source : AV Watch
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Sony semble se concentrer uniquement sur le marché actuel du stockage numérique. Est-ce une erreur de négliger les consommateurs qui préfèrent toujours les supports physiques pour leur qualité et leur fiabilité ;?
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