
Les chercheurs de Meta ont mis au point un outil de type montre-bracelet qui peut interagir avec des appareils à l'aide de gestes de la main, voire par la pensée. Selon l'entreprise, cet appareil Bluetooth permet aux utilisateurs de contrôler un ordinateur "en gardant leur main confortablement posée sur le côté". L'appareil fonctionne à l'aide de l'"électromyographie de surface", une méthode non invasive permettant de suivre l'activité électrique des muscles. L'objectif de ce bracelet est de fournir des outils moins invasifs pour interagir avec les ordinateurs aux personnes souffrant de handicaps moteurs.
En février, les chercheurs de Meta ont annoncé une nouvelle technologie de dactylographie cérébrale avec un taux de réussite de 80 %. Contrairement à Neuralink, il utilise un casque non invasif pour détecter les pressions de touches intentionnelles. Les chercheurs ont utilisé l'IA pour décoder le langage et la saisie, ainsi que pour comprendre comment le cerveau forme le langage. Selon les résultats, la technologie a un taux d'erreur de 32 %.
Récemment, les chercheurs de Meta ont mis au point un outil de type montre-bracelet qui peut interagir avec des appareils à l'aide de gestes de la main, voire par la pensée. Selon l'entreprise, cet appareil Bluetooth permet aux utilisateurs de contrôler un ordinateur "en gardant leur main confortablement posée sur le côté". Il permet à l'utilisateur d'effectuer des actions évidentes telles que déplacer le curseur, mais les utilisateurs peuvent également taper des messages en écrivant les lettres dans les airs.
L'appareil fonctionne à l'aide de l'"électromyographie de surface", une méthode non invasive permettant de suivre l'activité électrique des muscles. L'objectif de ce bracelet est de fournir des outils moins invasifs pour interagir avec les ordinateurs aux personnes souffrant de handicaps moteurs.
La société collabore avec Carnegie Mellon pour tester le bracelet auprès de personnes atteintes de lésions médullaires, leur permettant ainsi d'utiliser des ordinateurs même si elles ne peuvent pas utiliser pleinement leurs bras ou leurs mains. Douglas Weber, professeur au département de génie mécanique et à l'Institut des neurosciences, a noté que même les personnes souffrant d'une paralysie complète des mains présentent encore une certaine activité musculaire. Le dispositif est donc capable d'interpréter leurs actions intentionnelles.
Le bracelet de Meta s'inscrit dans le cadre d'un vaste effort visant à développer des technologies qui permettent à leurs utilisateurs de contrôler leurs appareils personnels sans les toucher. L'objectif est de fournir des moyens plus simples, plus rapides et moins contraignants d'interagir avec tous les appareils, des ordinateurs portables aux smartphones, et peut-être même de développer de nouveaux appareils numériques qui remplaceront ceux que nous utilisons tous aujourd'hui.
La plupart de ces technologies sont encore loin d'être largement utilisées. Elles impliquent généralement de minuscules dispositifs implantés chirurgicalement dans le corps, ce qui est une entreprise complexe et risquée. Ces implants sont testés uniquement sur des personnes handicapées qui ne peuvent pas bouger leurs bras et leurs mains et qui ont besoin de nouveaux moyens pour utiliser des ordinateurs ou des smartphones.
Pour rappel, Neuralink, une start-up de la Silicon Valley fondée par Elon Musk, vise à implanter des puces sous le crâne, à côté du cerveau. Synchron, dirigée par un neurologue australien, espère implanter des appareils à l'intérieur des vaisseaux sanguins du cou. Ces efforts, comme ceux de nombreuses autres start-ups, visent à lire directement l'activité cérébrale, un processus extrêmement complexe qui doit être adapté à chaque individu.
Cependant, Meta adopte une approche plus simple. Sa technologie ne nécessite pas d'intervention chirurgicale. Tout le monde peut enfiler le dispositif et commencer à l'utiliser. À l'aide de techniques d'intelligence artificielle, les chercheurs de Meta ont identifié des signaux électriques communs qui apparaissent lorsqu'une personne bouge un doigt, un poignet ou un pouce. Cette idée, ce type de technologie, n'est pas nouvelle, elle existe depuis des décennies", explique Dario Farina, professeur de bio-ingénierie à l'Imperial College de Londres, qui a testé la technologie mais n'a pas participé à la recherche. "La percée ici est que Meta a utilisé l'intelligence artificielle pour analyser de très grandes quantités de données, provenant de milliers d'individus, et rendre cette technologie robuste. Elle fonctionne désormais à un niveau jamais atteint auparavant."
Le bracelet de Meta utilise une technique appelée électromyographie, ou EMG, pour recueillir les signaux électriques des muscles de l'avant-bras. Ces signaux sont produits par des neurones de la moelle épinière, appelés motoneurones alpha, qui sont connectés à chaque fibre musculaire. Comme ces neurones sont directement connectés aux fibres musculaires, les signaux électriques sont particulièrement puissants, à tel point qu'ils peuvent être lus à travers la peau. Le signal se déplace également beaucoup plus rapidement que les muscles. Si un appareil tel que le bracelet de Meta peut lire ces signaux, il peut taper beaucoup plus vite que vos doigts.
Meta conclut cette annonce en déclarant :
Au fil du temps, la sEMG pourrait révolutionner la façon dont nous interagissons avec nos appareils, aider les personnes souffrant de handicaps moteurs à atteindre de nouveaux niveaux d'indépendance tout en améliorant leur qualité de vie, et ouvrir de nouvelles possibilités pour l'IHM dont nous n'avons même pas encore rêvé. Elle pourrait bien s'avérer être l'entrée parfaite pour pratiquement n'importe quel appareil.
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