La procédure d'antitrust lancée contre Intel est suspendue, le fondeur et la FTC cherchent à trouver un accord en privé
Intel était dernièrement sous le feu de la FTC (lire news précédentes, ci-dessous) depuis décembre 2009. La firme se voyait accusée de recourir a des pratiques anti-compétitives depuis les dix dernières années.
Un procès devait avoir lieu mais un revirement de situation à eu lieu lundi. Les deux parties se sont exprimées publiquement et ont annoncé avoir convenu de l'abandon de cette action en justice.
Ce qui ne signifie pas pour autant qu'Intel est dédouané de tous soupçons. Car même si la machine juridique s'arrête, le fondeur a encore des comptes à rendre.
En fait, Intel et la FTC tentent d'accorder leurs violons pour parvenir à un accord (qui éviterait de passer par la case tribunal).
Ce qui se négocie actuellement n'a pas été rendu public. Les deux parties indiquent ne pas vouloir faire de commentaire, et même garder le silence jusqu'au 22 Juillet, date où soit un accord sera conclu, soit la procédure judiciaire redémarrera.
Pour Intel, les faits qui lui sont reprochés sont "de simples conduites compétitives, non-basées sur de l'exclusion", et pas du tout de l'antitrust.
Source : Communiqué de presse d'Intel
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Mise à jour du 14/01/10
Le vice-président d'AMD admet qu'Intel est certainement meilleur
Dans le cadre de la procédure pour abus de position dominante d'Intel
Si vous êtes un client sensé qui regarde objectivement les produits du marché, "jamais vous n'achetez chez AMD".
Intel y va fort vous dîtes-vous...
Sauf que cette déclaration ne vient pas du tout du grand concurrent d'AMD. Elle vient de son propre Vice-Président Exécutif, Henri Richard !
"Si je ne travaillais pas ici", continue-t-il, "je n'aurais certainement jamais acheté une puce AMD pour mon ordinateur personnel" (sic).
Ces déclarations n'ont pas été faites à la presse ou volées dans un diner.
Elles sont très officiellement consignées dans le cadre de la procédure judiciaire qui touche Intel pour pratique anti-concurrentielle et abus de position dominante. Procédure dans laquelle AMD est le deuxième acteur majeur (lire précédemment).
Ces propos rapportés par un tiers apporte un très gros ruisseau au moulin d'Intel. La société s'est jusqu'ici toujours défendu de toute pratique commerciale déloyale et explique qu'il tire sa position dominante de la qualité de ses produits. Et de la faiblesse de la concurrence.
Enfin une bouffée d'oxygène dans une procédure bien mal engagée pour le numéro 1 mondiale des fondeurs qui a déjà déboursé plus d'un milliard de dollars à AMD ?
Source : Le document de la Federal Trade Commission (pdf) chargée de l'affaire Intel/AMD/Nvidia
Et vous ?
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MAJ de Gordon Fowler
Mise à jour du 17/12/09
Intel ne comprend pas les poursuites de la Justice Américaine
NVIDIA applaudit et voit arriver un changement majeur dans le secteur
Intel n'a visiblement pas digéré la violence des accusations de la Federal Trade Commission qui accuse le fondeur de pratique anti-concurrentielle «systématique», de « corruption » et d'avoir verser des « pots de vin » pour garder sa position dominante alors que de « meilleurs produits » arrivaient sur le marché. (lire news précédente).
Une accusation que NVIDIA applaudit des deux mains. Dans une lettre interne aux employés, son PDG y voit même un changement majeur pour le secteur.
« C'est une action que l'industrie attendait et que les consommateurs méritaient. Et c'est une action qui peut complètement transformer l'industrie informatique », écrit-il dans cette lettre.
De son coté Intel est sous le choc et nie en bloc les accusations. Ces accusations seraient « largement fondées sur des déclarations que la FTC a versées au dossier à la dernière minute et sur lesquelles elle n'a pas eu le temps d'enquêter » déclare Doug Melamed, General Counsel d'Intel.
La FTC, elle, n'en démord pas. Intel consacrerait plus ses ressources à évincer ses concurrents de manière illégale qu'à innover sur son marché.
Cette situation serait portée à son paroxysme sur les Netbooks, un marché toujours en plein essor qui tire pratiquement à lui seul l'industrie depuis l'année dernière. La FTC semble avoir écouté NVIDIA et ses explications sur la politique tarifaire d'Intel envers les constructeurs selon qu'ils incluent ou non son chipset graphique au processeur Atom. (lire ci-avant).
C'est parfaitement légal rétorque en substance le fondeur. Tout ceci serait une question de formation des prix et de concurrence tarifaires on ne peut plus classique.
« Toutes nos offres sont au-dessus de nos coûts », précise un porte parole de la société, balayant ainsi les accusations de dumping, « cette pratique se conforme aux lois qui s'appliquent partout dans le monde », conclue-t-il.
La FTC n'accuse cependant pas Intel de dumping. Elle l'accuse de «pratiques déloyales», caractéristiques d'un «abus de position dominante».
Un point sur lequel Intel ne répond pas.
Gageons que cela ne saurait tarder.
Et vous ?
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MAJ de Gordon Fowler
16/12/09
Poursuites engagées contre Intel
par la Federal Trade Commission malgré l'accord de non-agression avec AMD
Surprise...
La Federal Trade Commission vient de décider d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre d'Intel, et ce malgré l'accord que le fondeur vient de passer avec son principal concurrent AMD.
Une bien mauvais nouvelle pour Intel qui avait dépensé plus d'un milliard de dollars dans ce pacte de non agression. Et qui, de cette manière, pensait bien échapper aux poursuites.
La Federal Trade Commission a justifié ces poursuites en notant que les pratiques anti-concurrentielles du leader des micro-processeur étaient "systématiques" et destinées à mettre des bâtons dans les roues de "produits concurrents supérieurs". Le Ministre de la Justice de l'Etat de New-York parle même de "corruption" et de "pots de vin" pour verouiller le marché. L'affaire ne pouvait donc pas en rester là.
Et comme qui dit poursuites dit sanctions - qui promettent d'être extrêmement lourde vue la virulence des accusations, pour Intel, le Père Noël est vraiment une ordure.
Et vous ? :
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MAJ de Gordon Fowler
04/12/09
Affaire Intel : après AMD la Justice entend NVIDIA
Suite aux accusations d'abus de position dominante
Après avoir versé plus d'un milliard de dollars à AMD dans un accord à l'amiable pour mettre fin aux poursuites (lire par ailleurs, ci-dessous), on pensait que l'affaire était close.
Il n'en est rien.
La Justice se penche à présent sur les soupçons de pratiques déloyales et anti-concurrentielles d'Intel sur le marché, connexe, des chipsets graphiques.
La Federal Trade Commission a tenu à entendre les plaintes de NVIDIA.
NVIDIA est le leader mondial incontesté des constructeurs de cartes graphiques. Mais sa situation est entièrement différente sur les chipsets graphiques intégrés. Sur ce secteur, Intel possède plus de 50 % de part de marché (54 %) contre 24 % à NVIDIA.
La progression du fondeur, et le recul continu du constructeur de GPU, s'expliquerait par des pressions exercées par Intel sur les assembleurs. Si ces derniers embarquent ses chipsets, Intel consentirait à de fortes ristournes sur les micro-processeurs, évinçant de fait NVIDIA du marché.
Jen-Hsun Huang, le PDG de NVIDIA, dénonce ces pratiques chiffres en main : Intel vendrait son processeur Atom à 45 dollars, mais le prix chuterait à 25 dollars si le constructeur s'engage à inclure le chipset graphique d'Intel.
Dans ces conditions, Jen-Hsun Huang, a récemment annoncé que NVIDIA ne développerait plus de chipset pour la nouvelle génération de micro-processeurs d'Intel.
Un autre accord à l'amiable d'un milliard de dollars en vue ?
Et vous ?
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MAJ de Gordon Fowler
13/11/09
Procès Intel – AMD : un accord amiable a été trouvé
Un pacte de «non agression» juridique a été passé entre les deux fondeurs
Suite aux accusations de corruption et d'abus de position dominante (lire par ailleurs, ci-dessous), Intel vient de passer un accord avec son principal concurrent, AMD, pour mettre fin aux poursuites en cours.
Intel versera 1.25 milliards de dollars à AMD (840 millions d'Euros), en échange de quoi les deux entreprises s'engagent à abandonner toute possibilité de s'attaquer devant les tribunaux pour une période de 5 ans.
Ce « pacte de non-agression » juridique est un véritable coup de théâtre. Intel a toujours clamé son innocence. Le montant très élevé de la somme versée à AMD fait dire à certains observateurs qu'il s'agit presque d'un aveu de culpabilité.
Pour autant, et au regard des 38 milliards de chiffre d'affaires du leader du marché des fondeurs, cet accord ne devrait pas impacté les résultats d'Intel puisqu'il ne représente, pour lui, que 12 jours d'activité.
Le prix de la tranquillité en quelque sorte.
Mais une tranquillité bien provisoire.
Source : Wall Street Journal
Et vous ?
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MAJ de Gordon Fowler.
05.11.2009
Mise à jour du 26/10/09
Intel devra aussi affronter un procès aux Etats-Unis
Pour abus de position dominante, NVIDIA et AMD s'en félicitent
Alors que Bruxelles vient d'infliger une amende de plus de 1 milliard d'euros à Intel (voir ci-dessous), une nouvelle épreuve juridique se profile pour le fondeur.
Un nouveau procès devrait lui être intenté, sur le marché américain cette fois. La Federal Trade Commission (organisme en charge de faire respecter les règles anti-trust) avait ouvert une enquête en 2008. Ses conclusions viennent de tomber : trois de ces quatre membres considèrerait qu'une action en justice serait justifiée. Sous entendu que Intel utilise des pratiques commerciales répréhensible ("unfair"
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Les éventuelles subventions allouées aux constructeurs de PC pour y inclure les puces de Intel sont vues comme une pratique anti-concurrentielle destinée à exclure AMD du marché de manière illégale.
Faux – rétorque-t-on chez Intel, où l'on se targue d'obtenir 80 % du marché uniquement avec des pratiques équitables. Son porte-parole, Chuck Mulloy, vient de déclarer à la presse que Intel avait collaboré tout le long de cette procédure avec la Federal Trade Commission (FTC) justement par souci de transparence. Il espère donc que les fuites de la FTC ne sont pas fondées.
AMD ne sera certainement pas le seul à se ravir d'une très probable procédure contre Intel. NVIDIA, le constructeur de carte graphique, considère en effet qu'Intel dépasse très largement les bornes. A tel point que son PDG, Jen-Hsun Huang, a récemment annoncé que NVIDIA ne développerait plus de chipset pour la nouvelle génération de micro-processeurs d'Intel.
Les raisons invoquées sont, là encore, les pratiques commerciales du fondeur. Jen-Hsun Huang les dénonce chiffres en main : Intel vendrait son processeur Atom à 45 dollars, mais le prix chuterait à 25 dollars si le constructeur s'engageait à inclure d'autres puces d'Intel, en concurrence celles-ci avec les produits de NVIDIA.
Si ces accusations venaient à être confirmées, il s'agirait clairement de l'utilisation d'une position dominante pour évincer un concurrent.
Ces accusations à répétition n'étonnent cependant pas les observateurs. David Kanter, par exemple, analyste au Real World Technologies, confirme que les commerciaux d'Intel sont extrêmement agressifs. Trop. "Ils n'hésitent pas à franchir la ligne rouge", déclare-t-il publiquement lors d'une question posée par la presse américaine.
Cet épisode juridique serait le dernier en date d'une longue liste, appel d'Intel dans le procès européen, amende de 25 millions de dollars en Corée (2008) et mise en demeure au Japon (2005).
Un traitement "de faveur"ou Intel donne-t-il le bâton pour se faire battre ?
Source : Communiqués de Presse
MAJ de Gordon Fowler.
16/09/09
Intel refuse les 1.06 milliard d’euros d'amende infligés par la Commission Européenne
Intel ne veut pas payer le milliard d'amende que lui a infligé Bruxelles pour pratiques anti-concurrentielles.
Dans un document envoyé à la Commission et publié dans le Journal Officiel de la Communauté Européenne, Intel motive son appel en affirmant que la dite-Commission n'a pas réussi à faire la preuve que :
[...] during the period of the alleged infringement, one of Intel's competitors substantially increased its market share and its profitability but that its lack of success in certain market segments and/or with certain original equipment manufacturers was the result of its own shortcomings.
En clair, si AMD a gagné des parts de marché pendant que Intel faisait – soi-disant – des pratiques illégales, c'est bien qu'AMD est une vraie concurrence.
Corolaire : quand AMD perd ses parts de marché, le fondeur n'a qu'à s'en prendre à lui-même.
De la même manière, l'enquête du premier procès n...
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