III. Configuration des disques▲
Comme vu dans la partie précédente, la configuration des disques s’effectue dans la section « Gestionnaire de disques » du tableau de bord.
III-A. Pool de stockage▲
Le pool de stockage permet de rassembler le ou les disques afin de définir comment seront stockées les informations. En d’autres termes, c’est lors de la configuration du pool de stockage qu’il sera possible de définir la stratégie de RAID à utiliser.
L’interface affiche une liste des pools disponibles. Il est possible d’en créer, supprimer, mais aussi de réparer le pool de stockage, d’ajouter un disque ou encore de changer de stratégie.
La création d’un nouveau pool est rapide : il suffit de sélectionner les disques devant intégrer le pool de stockage ainsi que la stratégie. L’interface offre une vue de l’utilisation de l’espace de stockage, notamment de l’espace inutilisé dans le cas de disques de différentes capacités.
Une fois le pool de stockage créé, celui-ci peut être utilisé comme un disque classique. En interne, le NAS effectuera les actions nécessaires pour stocker les données sur les disques physiques.
III-A-1. Types de RAID▲
Le Redundant Array of Independent Disks (RAID) offre une virtualisation de l’espace de stockage afin d’y stocker les données suivant une stratégie permettant :
- l’amélioration des performances ;
- la sécurisation des données (par redondance).
Suivant la stratégie, les données sont réparties et/ou répliquées sur plusieurs disques, permettant ainsi au NAS, soit d’accéder aux données en utilisant plusieurs disques simultanément, soit de résister à la panne d’un ou de plusieurs disques.
Au fil du temps, plusieurs stratégies de RAID ont vu le jour. Voici un récapitulatif des stratégies disponibles :
- Single Disk : le disque est accessible tel quel. Il n’y a aucune stratégie et donc aucune tolérance à la panne ;
- JBOD (Just a Bunch of Disk) : regroupe les disques en une unité logique. La taille de l’unité logique est équivalente à la somme de tous les volumes constituant le groupe. Il n’y a aucune tolérance à la panne ;
- RAID 0 : stratégie optimisant les performances : les données sont réparties sur les disques afin que ces derniers soient utilisés en parallèle. Il n’y a aucune tolérance à la panne : la perte d'un disque entraînera la perte de toutes les données ;
- RAID 1 : les données sont inscrites sur tous les disques. Chaque disque est donc une copie carbone d’un autre disque du groupe. Les données ne sont perdues que si tous les disques tombent en panne.
- RAID 5 : cette stratégie, disponible à partir de trois disques, sépare les données sur deux disques et ajoute des données de parité sur le troisième. Avec cette stratégie, la perte d’un disque est supportée.
- RAID 6 : reprend les principes du RAID 5 mais utilise deux disques pour dupliquer les données de parité. Par conséquent, deux disques peuvent être perdus sans pour autant entraîner de perte de données. Par contre, la stratégie n’est disponible qu’à partir de quatre disques.
- RAID 10 : une combinaison du RAID 0 et RAID 1. Cette stratégie nécessite quatre disques : les données sont dupliquées sur deux disques et les deux disques suivants sont utilisés en parallèle et contiennent donc d’autres données.
De plus, TerraMaster propose une stratégie spéciale : le TRAID. Celle-ci permet de faciliter la gestion du stockage, en permettant l’ajout de nouveaux disques, mais aussi d’utiliser des tailles de disque différentes. Évidemment, le TRAID dispose de données de redondance et supporte la perte d’un disque.
Il est possible d’utiliser TRAID avec un seul disque (évidemment, sans redondance) et d’étendre le RAID par la suite.
III-B. Volume▲
Comme le pool de stockage peut être assimilé à un disque dur classique, il faut maintenant organiser celui-ci, en partition formatée, afin de rendre l’espace de stockage utilisable. Ces partitions sont ici appelées « Volume ».
La création d’un nouveau volume s’effectue au travers d’un assistant :
Ensuite, la taille et une description optionnelle sont demandées à l’utilisateur :
Le nom du volume n’est malheureusement pas éditable.
La troisième étape permet d’activer ou non « HyperLock-Worm » sur le nouveau volume.
Si vous n’utilisez pas « HyperLock-WORM », vous devez alors choisir le système de fichiers pour le nouveau volume :
Une dernière fenêtre récapitulative s’affiche avant la création du volume :
Avant suppression d’un volume, le mot de passe est à nouveau demandé à l’administrateur.
La suppression du volume contenant les applications n’entraîne pas la suppression des icônes sur le bureau.
III-B-1. HyperLock-WORM▲
« HyperLock-WORM » est une solution apportée à TerraMaster pour éviter l’édition des données après leur enregistrement sur le NAS. Notamment, cela permet d’empêcher les crypto-verrouilleurs de chiffrer les données.
Pour cela, TerraMaster a conçu un système de fichiers (donc, l’utilisateur n’aura pas à sélectionner EXT4 ou BTRFS si cette option est choisie) qui, une fois un fichier écrit, enlève les permissions d’écriture pour un délai donné. Le fichier pourra être lu autant de fois que voulu, mais n’acceptera aucune édition, suppression ou même renommage.
Le délai durant lequel la protection est en place ne peut être diminué, uniquement augmenté.
Le délai peut avoir un maximum d’une valeur de 25 550 jours, soit 70 ans. Toutefois, le noyau renvoie ce message, à propos du montage du système de fichiers (qui repose sur XFS) :
[ 3638.045609] xfs filesystem being mounted at /Volume2 supports timestamps until 2038 (0x7fffffff)
III-C. Disque de secours▲
Pour certaines stratégies de RAID (RAID 1, RAID 5, RAID 6 et RAID 10), il est possible de définir un disque comme « disque de secours ». Dans un tel cas, si un des disques du RAID tombe en panne ou n’est plus accessible, le disque de secours sera automatiquement mis en fonctionnement afin de remplacer le disque défectueux.
Évidemment, le disque de secours doit avoir une capacité d’au moins la capacité du plus petit disque du RAID.
III-D. Divers▲
Le NAS permet de monitorer l’état de santé des disques. Notamment :
- il est possible d’activer une notification si le disque rencontre des secteurs défectueux (non activée par défaut) ;
- de lire les registres S.M.A.R.T. ;
- d’effectuer un benchmark en lecture et écriture (le test en écriture n’est pas réalisable si le disque fait partie d’un RAID) ;
- d’analyser les blocs défectueux ;
III-D-1. Périphérique USB▲
Il est possible de connecter un périphérique USB de stockage. Le périphérique pourra alors être accessible depuis le réseau ou TOS.
III-E. Remerciements▲
Developpez.com tient à remercier TerraMaster de nous avoir fourni le F4-423 afin de réaliser cette série d’articles. |