I. Introduction▲
Ce PC portable XPS 13 9345 a la particularité d’embarquer un processeur Qualcomm : le Snapdragon X Elite, un CPU reposant sur l’architecture ARM. Par conséquent, il est donc intéressant d’analyser les possibilités offertes par un tel CPU, provenant d’un constructeur fournissant habituellement des solutions pour des téléphones ou des tablettes.
I-A. Changement d’architecture CPU▲
Jusqu’à présent, les ordinateurs grand public reposent sur l’architecture CPU x86. Autrement dit, les programmes sont écrits dans des instructions correspondant au jeu d’instructions x86 (développé par Intel), et donc compréhensible par les CPU x86, soit, les CPU proposés par Intel et AMD.
Par conséquent, la majorité des programmes conçus pour Microsoft Windows sont compilés avec ce jeu d’instructions. Par contre, un programme compilé en instructions x86 ne peut pas être compris par un CPU d’une autre architecture (telle que l’architecture ARM). Il est donc nécessaire de recompiler, à partir de son code source, un programme pour supporter une nouvelle architecture de CPU. Suivant l’écosystème déjà en place, la tâche peut être ardue.
La société Apple a procédé à deux reprises à une telle transition : le passage de l’architecture PowerPC vers x86, en 2006, puis le passage de l’architecture x86 vers ARM lors du lancement des puces M1.
La première transition avait été rendue possible grâce à la mise en place des applications universelles : des applications intégrant deux versions du même programme : l’une compilée en PowerPC et l’autre en x86. Pour les applications restantes (non recompilées), Apple a développé une application permettant de lancer un programme prévu pour PowerPC sur un CPU x86. Ce programme traduit les instructions à la volée et avait été nommé Rosetta.
Pour la seconde transition, la société Apple a, une nouvelle fois, mis en place ces deux mécanismes et donc un nouvel émulateur (Rosetta 2), permettant de lancer les programmes x86 sur les puces M1 reposant sur le jeu d’instructions ARM.
Évidemment, dans le cas d’Apple, son contrôle sur l’entièreté de l’écosystème est bénéfique. En effet, les applications accompagnant le système sont proposées dans leur version ARM et les développeurs sont dirigés vers la création d’applications universelles. De plus, les téléphones et tablettes utilisent aussi le jeu d’instructions ARM, par conséquent, toutes ses applications peuvent fonctionner « facilement » sur les puces Apple Silicon.
Finalement, cette transition a aussi été acceptée par les utilisateurs finaux, car les performances des puces Apple Silicon ont grandement été mises en avant. Ainsi, même avec l’utilisation de traducteur d’instructions, l’utilisateur final n’est pas trop pénalisé.
Microsoft a aussi essayé d’adapter son système pour utiliser l’architecture ARM (Windows RT, lancé en même temps que Windows 8). Toutefois, le succès n’a pas été au rendez-vous : les applications des utilisateurs, en x86, n’étaient simplement pas supportées.
Pour cette nouvelle itération, plusieurs aspects soulignent la possibilité d’une adoption de cette plateforme auprès du grand public :
- Qualcomm annonce des performances comparables aux CPU habituellement utilisés ;
- Microsoft a développé un émulateur (Prism) permettant de lancer les programmes existants (compilés pour l’architecture x86) sur un CPU ARM. Ainsi, les utilisateurs auront accès à la majorité de leurs programmes, et ce, de manière transparente ;
- Microsoft et Qualcomm mettent en avant ces puces pour accéder aux fonctionnalités reposant sur l’intelligence artificielle ;
- Le public ayant possiblement entendu parler des puces Apple, sera plus intéressé par une telle transition.
L’émulateur Prism prend en charge les applications x86 32 bits et x86 64 bits.
Finalement, il est aussi possible de mentionner le cas intéressant du système d’exploitation Linux. Pour celui-ci, le scénario est tout autre : grâce à l’accès libre au code source de la majorité des programmes, dont le noyau, il paraît aisé de construire un système supportant l’architecture ARM. En réalité, c’est déjà le cas depuis de nombreuses années et pas uniquement pour l’architecture ARM. L’exemple du Raspberry Pi est d’autant plus flagrant, sachant que la machine repose sur un CPU ARM.
Toutefois, tout n’est pas parfait. Afin que le noyau fonctionne sur une nouvelle puce, il est nécessaire de l’adapter. Heureusement, Qualcomm a annoncé y travailler.
II. Présentation du PC▲
II-A. Les gammes d’ordinateurs portables Dell▲
Le fabricant Dell propose plusieurs modèles de PC portables dont :
- XPS, des PC performants et un aspect raffiné (moyen/haut de gamme) ;
- Inspiron, des PC pour des budgets plus contenus et des utilisateurs moins exigeants ;
- Precision, des PC embarquant des composants haut de gamme permettant d’avoir des stations de travail mobiles ;
- Latitude, des PC pour les entreprises, pouvant être renforcés ou pouvant correspondre à certaines normes de sécurité ou de fiabilité ;
- Alienware, une filiale de Dell proposant des PC à destination des joueurs ;
- la série G, des ordinateurs aussi pour joueurs, estampillés Dell ;
- les Chromebooks, fonctionnant sur le système d’exploitation Chrome OS de Google, généralement à destination des étudiants.
II-B. Caractéristiques du modèle testé▲
Le modèle utilisé pour l’écriture de cet article embarque :
- un processeur Snapdragon X Elite, X1E-80-100 (12 cœurs pouvant atteindre 3,4 GHz), comprenant une puce graphique Adreno (X1-85) ;
- 16 Go de mémoire vive LPDDR5X, 8448 MT/s, soudée ;
- un SSD M.2 2280, 512 Go en PCIe 4x4 (BG6 de KIOXIA) ;
- un écran 1920 x 1200 de 13,4 pouces, supportant de 30 à 120 Hz, antireflets ;
- 2 ports USB-C (40 Gbit/s, supportant le Power Delivery et DisplayPort) ;
- une webcam 1080p, 30 images par seconde avec double microphone ;
- une webcam infrarouge 360p, 15 images par seconde, compatible Windows Hello ;
- quatre haut-parleurs Qualcomm WSA8845 (tweeter + caisson), chacun de 2 W ;
- une puce Qualcomm FastConnect 7800 WiFi 7 2x2, disposant du Bluetooth 5.4 ;
- un lecteur d’empreinte ;
- une batterie trois cellules de 55 Wh ;
- un adaptateur 60 W.
La machine mesure 29,5 cm x 19,9 cm x 1,5 cm et pèse 1230 g.
Le fabricant propose quelques composants en option dont un écran tactile ayant une définition de 2560 x 1600 ou un écran tactile OLED avec une définition de 2880 x 1800. La quantité de mémoire est aussi configurable : 16, 32 ou 64 Go ainsi que l’espace de stockage 512 Go, 1 To ou 2 To. Deux couleurs sont disponibles : Graphite et Platinum.
II-C. Déballage▲
Le PC est livré dans une boîte en carton noir, sobre. Une étiquette indique la configuration choisie. La boîte s’ouvre tel un coffret et laisse découvrir deux blocs : la boîte, estampillée XPS, contenant le PC et une boîte avec un pictogramme de prise électrique, contenant le câble à brancher entre le mur et le boîtier d’alimentation.
La boite principale s’ouvre aussi par le dessus et dévoile un sac en toile protégeant le PC avec l’inscription « Welcome to Dell. Let’s do great things together. ».
Sous le PC, on trouve une petite boîte pour les livrets d’informations de première mise en marche et de garantie ainsi que le câble USB-C/USB-C permettant de relier le bloc d’alimentation au PC.
Finalement, sous les livrets se trouve le bloc d’alimentation d’une taille de 6,6 x 5,4 x 2,1 cm pour 102 g. Celui-ci possède un voyant s’allumant lorsqu’il est connecté à une source électrique. Sur le bloc, il est indiqué quatre modes de sortie : 5 V / 3 A, soit 15 W, 9 V / 3 A, soit 27 W, 15 V / 3 A soit 45 W et 20 V / 3 A, soit 60 W.
En d’autres termes, le bloc d’alimentation peut être totalement séparé de ses câbles :
Le câble USB-C/USB-C mesure un peu plus de 170 cm, le câble électrique un peu plus de 93 cm.
Le dessus du PC arbore le logo de Dell. Le dessous du PC dispose de deux reliefs en longueur pour relever le PC. Sur la tranche arrière se trouve une ouverture pour l’air expulsé par le système de ventilation. À gauche et à droite se trouvent les ouvertures pour les haut-parleurs.
Sur chaque côté du PC se trouve un port USB-C.
La webcam est efficacement cachée en haut de la bordure noire de l’écran, mais ne dispose d’aucun cache de confidentialité.
En ouvrant le PC, l’utilisateur découvre une feuille en plastique couvrant le clavier. Celle-ci arbore quelques renseignements pour indiquer où se trouvent le pavé tactile et le bouton d’alimentation.
À l’instar des PC embarquant un CPU Intel ou AMD, ce PC dispose d’une étiquette Snapdragon X Elite placée en dessous du clavier.
Le pavé tactile est invisible. Il est situé au milieu de la partie libre en dessous du clavier. Sa taille est de 11,3 x 6,7 cm.
II-C-1. Clavier▲
Le clavier est composé de 65 fines touches, carrées, ne dépassant pas du cadre de l’ordinateur. Il possède quelques particularités :
- à droite de la touche Alt Gr se trouve la nouvelle touche Copilot ayant pour deuxième fonction la touche Menu (équivalent à un clic droit) ;
- La touche « retour arrière » est légèrement raccourcie pour laisser de l’espace pour le bouton de mise sous tension, faisant aussi office de lecteur d’empreintes ;
- les touches fléchées haut et bas sont réduites en hauteur ;
- la touche de verrouillage des majuscules dispose d’un petit voyant en haut à droite de celle-ci ;
- une zone tactile illuminée remplace la ligne des touches de fonctions. Celle-ci propose par défaut les raccourcis classiques sur PC portable (luminosité, volume sonore, muet, rétroéclairage du clavier, partage d’écran), mais aussi les touches : Échap, Impr Écran, Home, Fin, Insertion et Suppression. Lors de l’appui sur la touche Fn, la zone tactile s’illumine différemment pour montrer les touches F1 à F12, ainsi que Echap et Suppression.
La zone tactile n’est pas un écran, juste un bandeau avec un marquage pour laisser passer la lumière provenant de LEDs placées en dessous. En regardant sur le côté, on remarque le marquage pour les touches non illuminées (par exemple, les touches F1-F12).
Il existe un voyant entre la touche F6 et F7, utilisé en cas d’erreur matérielle.
Si un rayon de soleil éclaire les touches tactiles, celles-ci sont difficilement visibles.
- Le rétroéclairage ne dispose que de deux niveaux d’éclairage : éteint ou éclairé.
II-D. Démontage▲
Le démontage est plutôt classique : six vis Torx (quatre en bas, deux en haut) et une série de clips retiennent la face arrière du PC.
Après cette étape, il est possible de repérer les éléments tels que la batterie, le SSD et le système de refroidissement. Par contre, la mémoire vive est soudée et n’est pas visible à cette étape.
Pour accéder au SSD, il suffit d’enlever le cache au-dessus de celui-ci. Dans la configuration 512 Go, on retrouve avec un SSD BG6 de KIOXIA. Celui-ci est au format M2.2230, mais il est possible d’insérer un SSD au format M2.2280 à cet emplacement.
Dell fournit un guide détaillé pour remplacer certains composants : la batterie, le SSD, les ventilateurs, le dissipateur de chaleur, l’écran, la carte mère, le bouton d’alimentation qui fait aussi office de lecteur d’empreinte, le clavier et le repose-poignet.
II-E. CPU▲
Qualcomm propose actuellement huit CPU pour PC portables, séparés en deux gammes : les Snapdragon X Elite et les Snapdragon X Plus.
Les Snapdragon X Elite embarquent 12 cœurs, 42 Mo de mémoire cache, un accélérateur d’intelligence artificielle offrant 45 TOPS et le support de la mémoire LPDDR5X à 8448 MT/s. Les fréquences entre les modèles varient ainsi :
Modèle |
Fréquence |
Fréquence de Boost |
X1E-00-1DE |
3,8 GHz |
4,3 GHz (Dual-Core) |
X1E-84-100 |
3,8 GHz |
4,2 GHz (Dual-Core) |
X1E-80-100 |
3,4 GHz |
4,0 GHz (Dual-Core) |
X1E-78-100 |
3,4 GHz |
Non implémenté |
Du côté des Snapdragon X Plus, les différences sont un peu plus importantes entre les modèles :
Modèle |
Nombre de cœurs |
Mémoire cache |
Fréquence |
Fréquence de Boost |
X1P-66-100 |
10 |
42 Mo |
3,4 GHz |
4,0 GHz (Single-Core) |
X1P-64-100 |
10 |
42 Mo |
3,4 GHz |
Non implémenté |
X1P-46-100 |
8 |
30 Mo |
3,4 GHz |
4,0 GHz (Single-Core) |
X1P-42-100 |
8 |
30 Mo |
3,2 GHz |
3,4 GHz (Single-Core) |
II-F. GPU▲
La puce Snapdragon X Elite intègre un GPU : le Adreno X1-85 (possiblement basé sur un Adreno 740 selon son nom interne, GPU que l’on retrouve dans les Snapdragon 8 ou Snapdragon XR). Ce GPU est la septième génération de CPU de la marque Qualcomm ayant pour origine les GPU Imageon d’AMD.
Le GPU supporte les bibliothèques Vulkan 1.3, OpenGL ES 3.2, OpenGL 4.6, OpenCL 3.0 et DirectX 11 et 12 (jusqu’à 12_1, mais pas 12_2 (DirectX 12 Ultimate)) couvrant ainsi la majorité des applications. Le support de DirectX 9 est assuré grâce à D3D9on12.
Pour la constitution interne, le GPU embarque six processeurs de shader (avec chacun 256 unités pour effectuer les opérations à virgule flottante en 32 bits), 6 Mo de mémoire sur la puce, 96 unités d’application de texture et 48 unités de rendu. Le GPU est cadencé à 1,5 GHz.
La puce supporte aussi le lancer de rayon, mais comme le GPU ne supporte pas DirectX 12_2, cette fonctionnalité n’est disponible qu’avec Vulkan). Le « variable rate shading » est aussi supporté. Par contre, la puce ne supporte pas les shaders de modèles ni le retour de l’échantillonneur (« sampler feedback »). C’est pour cette raison que le GPU ne peut se conformer à DirectX 12_2.
Dans son fonctionnement, le GPU est capable de rendre deux triangles par tic d’horloge et peut effectuer des tests de profondeur avant la rastérisation.
L’API DirectML pour l’apprentissage par la machine est supporté.
II-G. SSD▲
Ci-dessus le rapport de CrystalDiskInfo sur le SSD du Dell XPS 13 9345 :
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CrystalDiskInfo 9.4.4 (C) 2008-2024 hiyohiyo
Crystal Dew World: https://crystalmark.info/
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OS : Windows 11 Home 24H2 [10.0 Build 26100] (ARM64)
Date : 2024/10/04 12:02:02
-- Controller Map ----------------------------------------------------------
- Contrôleur des espaces de stockage Microsoft [SCSI]
+ Contrôleur NVM Express standard [SCSI]
- BG6 KIOXIA 512GB
-- Disk List ---------------------------------------------------------------
(01) BG6 KIOXIA 512GB : 512,1 GB [0/0/0, sq] - nv
----------------------------------------------------------------------------
(01) BG6 KIOXIA 512GB
----------------------------------------------------------------------------
Model : BG6 KIOXIA 512GB
Firmware : 12000102
Serial Number : 3E3PS3E5Z0XS
Disk Size : 512,1 GB
Interface : NVM Express
Standard : NVM Express 1.4
Transfer Mode : PCIe 4.0 x4 | PCIe 4.0 x4
Power On Hours : 1229 heures
Power On Count : 255 fois
Host Reads : 4104 GB
Host Writes : 3980 GB
Temperature : 30 C (86 F)
Health Status : Bon (99 %)
Features : S.M.A.R.T., TRIM, VolatileWriteCache
Drive Letter : C:
-- S.M.A.R.T. --------------------------------------------------------------
ID RawValues(6) Attribute Name
01 000000000000 Avertissement critique
02 00000000012F Température composite
03 000000000064 Cellules de rechange disponibles
04 000000000032 Seuil de cellules de rechange disponibles
05 000000000001 Pourcentage utilisé
06 000000835B23 Unités de données lues
07 0000007F6331 Unités de données écrites
08 000001D16D0A Commandes de lecture de l'hôte
09 000001E9313A Commandes d'écriture de l'hôte
0A 000000000135 Temps occupé du contrôleur
0B 0000000000FF Cycles d'alimentation
0C 0000000004CD Heures de mise sous tension
0D 000000000008 Arrêts dangereux
0E 000000000000 Erreurs d'intégrité des médias et des données
0F 000000000000 Nombre d'entrées du journal d'informations sur les erreurs
Et voici les performances de ce même disque, avec CrystalDiskMark 8.0.5 en version ARM64 :
III. BIOS▲
L’accès au BIOS se fait avec la touche « F12 ». La page alors affichée permet de sélectionner le périphérique à démarrer ou d’accéder aux réglages du PC, au diagnostic automatique ou au processus de mise à jour du BIOS.
III-A. Réglages▲
La première page des réglages est un résumé des différentes informations du PC et de ses composants :
La deuxième page concerne les périphériques de démarrage. On pourra ici modifier l’ordre de recherche et désactiver le démarrage sécurisé (« Secure Boot ») :
Il est possible de spécifier un fichier à exécuter au démarrage.
Deux modes de démarrage sont disponibles : le mode déployé, vérifiant les clés et bloquant le démarrage lorsque la clé n’est pas validée et le mode d’audition, effectuant la même vérification, mais sans bloquer le démarrage pour autant.
L’outil permettra aussi de passer en mode expert pour manipuler la base de données des clés du démarrage sécurisé.
Il n’est pas possible de désactiver UEFI sur cette machine.
La troisième page : « Integrated Device » permet de désactiver la caméra, le micro et les haut-parleurs internes, le démarrage sur des périphériques externes, l’USB, le Thunderbolt et le lecteur d’empreintes digitales.
La quatrième page est similaire, mais concerne les périphériques de communications sans fil. Aussi, cette page permet de définir un certificat racine pour se connecter à un serveur de démarrage. L’adresse pour se connecter peut-être fournie par un service DHCP ou manuellement.
La cinquième page permet d’activer ou de désactiver le support de stockage.
La sixième page permet de configurer les niveaux de luminosité de l’écran lorsque l’ordinateur est sur batterie ou connecté au secteur.
Dans la page « Power », il est possible de configurer le profil de refroidissement et, par conséquent, la nuisance sonore. Quatre profils sont proposés : « Optimized », « Quiet », « Cool » et « Ultra Performance ». Aussi, on pourra configurer si le PC réagit à l’ouverture de celui-ci ou s’il doit s’allumer lorsqu’on ouvre le PC.
La huitième page permet de manipuler le module TPM 2 ou encore de configurer un effacement des supports de stockage.
La page de mots de passe permet évidemment de configurer un mot de passe administrateur, un mot de passe système et un mot de passe pour le SSD. Aussi, la page permet d’activer des options comme la longueur du mot de passe ou la présence de certains caractères. Finalement, il est aussi possible de contrôler si l’utilisateur peut changer son mot de passe ou encore, s’il peut accéder au BIOS.
La page suivante ne contient qu’une option pour désactiver la possibilité de repasser à une version antérieure du BIOS.
La onzième page permet de configurer un identifiant sur le PC, mais aussi, le comportement lorsque l’alimentation est branchée.
La douzième page concerne le clavier, notamment le comportement de la touche Fn avec les touches de fonction ainsi que le comportement du rétroéclairage du clavier.
La treizième page permet de configurer si le système effectue un autotest au démarrage (POST), si l’adresse MAC fonctionne en « passthrough » et si le rétroéclairage du clavier doit s’allumer au démarrage (pour montrer un signe de vie).
Finalement, la dernière page contient des journaux, recensant notamment les mises à jour du firmware.
III-B. Diagnostic▲
Le diagnostic automatique rapide se lance dès le clic sur le bouton de la page principale. Le PC effectue alors une dizaine de tests. Cette opération s’effectue en moins de cinq minutes. À la fin du test, un résultat est affiché, avec un code QR ainsi qu’un code de validation.
Il est aussi possible d’accéder à quelques informations sur le PC, principalement sur la batterie et le support de stockage. Aussi, il sera possible d’accéder aux informations de santé de la batterie, la vitesse des ventilateurs et les différentes températures retournées par les sondes. Finalement, une page affiche les numéros de version pour les firmwares du PC et du support de stockage.
Une dernière catégorie permet d’accéder au journal des diagnostics et ainsi revoir les résultats.
III-C. Mise à jour▲
Cette fonctionnalité est sobrement implémentée et ne propose qu’une page pour valider la mise à jour trouvée par le système :
IV. Performances▲
IV-A. Benchmarks▲
Il est possible d’utiliser les logiciels Cinebench R23 et 2024 (version ARM) ainsi que Geekbench 6 pour obtenir une première idée des performances du Dell XPS 13 9345. Les résultats sont obtenus en effectuant un test sur 10 minutes d’exécution :
Le logiciel Cinebench 2024 en version x86 ne peut pas démarrer, en raison de l’absence du support des instructions AVX 2 dans l’émulateur Prism.
Aussi, le benchmark GPU de Cinebench 2024 n’est pas disponible pour cette configuration.
Les résultats obtenus, que le PC soit sur batterie ou sur secteur sont similaires.
Le moteur 3D Unigine dispose de benchmarks : Valley et Superposition. Toutefois, le programme de test Superposition ne démarre pas sur ce PC. Le tableau ci-dessous présente donc les résultats obtenus sur le benchmark Valley :
Moyenne |
Minimum |
Maximum |
Score |
|
Extreme HD |
14,8 |
9,7 |
25,2 |
617 |
Extreme |
26 |
15,1 |
45,2 |
1089 |
Direct 9 |
23,8 |
14 |
38,3 |
974 |
OpenGL (Extreme) |
23,3 |
12,4 |
51,3 |
994 |
Un autre cas d’utilisation du PC pourra être le rendu dans Blender. Au moment du test, Blender 4.3 était encore en bêta. Toutefois, la compilation vers Windows on ARM était déjà en place. Pour ce test, deux scènes sont utilisées : la salle de classe et le barbier. Le rendu est effectué avec la commande suivante :
blender.exe -b scene.blend -x 1 -o ./render.png -f 1
Un test équivalent peut être réalisé sur le logiciel Handbrake (version 1.8.2). Le test consiste en l’encodage d’une vidéo 4K, 60 FPS, avec l’encodeur AV1 ou H264. La vidéo est Big Bug Bunny en 2160 p, 60 FPS, de la Blender Foundation.
Le test suivant mesure le temps de compilation du moteur de jeux vidéo Godot, en version stable 4.3.0 sous Windows, avec Visual Studio 2022 (MSVC version 17.11.4) :
Dans ce graphique, une comparaison est réalisée entre les temps de compilation obtenus avec le compilateur MSVC version ARM et MSVC version x86. De plus, la compilation de deux versions différentes de Godot est testée : la version de Godot 4.3 x86 et la version ARM. Pour chaque test, la compilation est relancée depuis zéro.
L’impact de l’émulateur Prism est visible au travers de ces tests. En effet, les applications compilées pour l’architecture ARM obtiennent de meilleurs résultats que leur équivalent x86.
IV-A-1. Comparatif▲
Cette comparaison est à prendre avec beaucoup de précautions. En effet, la version de Blender utilisée, ainsi que la version de Godot compilée, diffèrent.
Afin d’obtenir un aperçu différent sur les performances de cet ordinateur, il est possible de comparer les résultats avec ceux obtenus lors du test du Lenovo Legion i7 Gen8, un PC portable pour joueur équipé d’un CPU Intel i9-139000HX. Tout d’abord, les scores obtenus avec Cinebench :
Dans le graphique suivant, les meilleurs résultats obtenus avec le Dell XPS 13 9345 (avec les applications compilées en ARM) sont comparés à ceux obtenus dans deux modes de performances du Lenovo :
Le Snapdragon X Elite X1E-80-100 a un Thermal Design Point de 23 W alors qu’en mode silencieux, le processeur Intel a un budget de 40 W pouvant aller jusqu’à 55 W si le PC n’est pas chaud. En mode équilibré, le budget est de 80 W avec un démarrage à 120 W.
IV-A-2. Températures▲
Deux ventilateurs soufflent de l’air chaud vers l’arrière du PC. Toutefois, ce choix est questionnable. Voici trois photos de l’arrière du PC :
La partie noire à l’arrière du PC est la sortie d’air chaud expulsé par les ventilateurs. Lorsque le PC est fermé, la sortie est totalement dégagée. Par contre, l’écran en position ouverte se rabat devant la sortie d’air.
Pour remédier à ce potentiel problème, il suffit d’incliner le PC en surélevant l’arrière de celui-ci. C’est d’ailleurs un conseil qui revient souvent à propos des PC portables.
Après un test CPU intensif d’une trentaine de minutes sur Cinebench 2024 en version ARM), la surface de la bande tactile du clavier pourra atteindre jusqu’à 42°C. La touche ‘7’ pourra, elle, atteindra jusqu’à 41°C. Le bas du PC est plus frais (33°C), mais se réchauffe aussi par phénomène de propagation de la chaleur.
Même après une utilisation intensive et le ralentissement de la vitesse des ventilateurs, le PC garde une certaine chaleur, qui continuera sa propagation. Par conséquent, même après l’arrêt de la tâche intensive, le repose-poignets continue de se réchauffer, sans pour autant atteindre les températures constatées en haut du clavier.
IV-A-3. CPU-Throttling▲
Comme pour les autres CPU, le comportement de l’ordinateur est d’utiliser la fréquence maximale disponible tant que le PC n’est pas trop chaud. Si la chaleur n’est pas dégagée, alors le processeur se ralentit afin de stabiliser la puissance dégagée avec la capacité du PC à dégager cette chaleur.
Le Dell XPS 13 9345 est capable de maintenir pendant une minute sa fréquence maximale (3,8 GHz) puis va stabiliser le CPU à une température moyenne de 85°C en fonctionnant à 2,7 GHz.
IV-B. Jeux▲
Il est possible de jouer sur le Dell XPS 13 9345 grâce au GPU intégré. Voici un récapitulatif des performances observées :
Le plus bas |
Bas |
Moyen |
Haut |
Le plus haut |
Notes |
|
Shadow of the Tomb Raider (DirectX 11) |
38 |
30 |
25 |
24 |
21 |
Sans anti-aliasing |
Shadow of the Tomb Raider (DirectX 12) |
39 |
31 |
24 |
23 |
20 |
Sans anti-aliasing |
Control |
42 |
25 |
17 |
|||
Counter Strike |
50 |
31 |
16 |
10 |
FPS dans l’écran de sélection des paramètres graphiques |
|
Grid 2 |
56 |
44 |
38 |
34 |
25 |
|
Torchlight 2 |
70 |
Les FPS chutent parfois à 40 |
||||
Dirt Showdown |
100 |
78 |
58 |
55 |
38 |
|
Dungeons 2 |
75 |
62 |
58 |
|||
Cities Skyline |
40 |
30 |
Petite ville |
IV-C. Batterie▲
Un dernier élément important d’un PC portable est son autonomie. Le test suivant est effectué en lisant en boucle le court-métrage Big Buck Bunny au format 2160 p 60 FPS, en boucle, avec VLC 4 (compilation du 11/10/24, commit 6210ebe9 et compilation du 29/10/24, commit 456d7c82), en démarrant avec une batterie chargée à 100 % :
En toute logique, la version ARM de VLC aurait dû offrir la plus grande autonomie. En effet, la version x86 repose sur l’émulateur Prism, ce qui nécessite une charge de travail supplémentaire. Deux hypothèses sont imaginables :
- la version ARM de VLC est moins optimisée par rapport à la version x86 ;
- l’émulateur Prism optimise le code à la volée, rendant la version x86 plus efficace.
V. AutoSR▲
Microsoft a développé une technologie de redimensionnement d’image (« upscaling ») activée sur les PC estampillés Copilot+ (autrement dit, les PC embarquant un CPU Snapdragon X. Nommée Automatic Super Resolution (AutoSR), elle permet d’améliorer les performances d’un jeu vidéo tout en gardant une certaine qualité d’image. En bref, c’est une technologie comparable au Deep Learning Super Sampling (DLSS) de NVIDIA ou au FidelityFX Super Resolution (FSR) d’AMD. À l’instar des solutions de NVIDIA, AMD ou encore d’Intel, AutoSR repose sur l’intelligence artificielle pour agrandir les images du jeu vidéo rendu en une définition inférieure, ce qui permet d’améliorer les performances.
Microsoft annonce le support des jeux suivants :
- BeamNG.drive
- Borderlands 3
- Control (en DirectX 11)
- Dark Souls III
- God of War
- Kingdom Come : Deliverance
- Resident Evil 2
- Resident Evil 3
- Sekiro Shadows Die Twice
- Sniper Ghost Warrior Contracts 2
- The Witcher 3
La liste devrait évoluer et une liste non officielle est consultable sur le site WorksOnWOA. Il est aussi possible de forcer AutoSR pour les jeux non supportés en passant par les paramètres graphiques de Windows et en appliquant une configuration par application.
Pour savoir si AutoSR est activé, il est possible d’ajouter un témoin s’affichant en haut à gauche de l’image grâce à l’entrée dans la base de registre suivante :
reg add HKCU\Software\Microsoft\DirectX\UserGpuPreferences /v AutoSRConfig /t REG_DWORD /d 1 /f
Et pour l’enlever :
reg delete HKCU\Software\Microsoft\DirectX\UserGpuPreferences /v AutoSRConfig /f
AutoSR ne supporte pas les rendus reposant sur Vulkan, OpenGL ou encore DirectX 9. De plus, la définition de rendu doit être inférieure à 900 lignes pour que AutoSR soit fonctionnel.
Grâce à AutoSR, il est possible d’obtenir, sur le jeu Control, 44 FPS en moyenne en utilisant une définition de rendu de 1280 x 720, contre 25 FPS avec la définition de l’écran (1900x1200).
VI. Support de ARM▲
Le système et les applications fournies par Microsoft sont disponibles en version ARM (dont Microsoft Visual Studio et WSL 2). C’est aussi souvent le cas pour les applications open source (Firefox, LibreOffice, Handbrake, Godot Engine), et aussi d’autres applications populaires. Toutefois, il est aussi courant de ne trouver uniquement une version x86 d’une application. C’est le cas de certaines applications Dell fournies avec le PC, ou encore le processus de mise à jour du navigateur Edge. Heureusement, dans ce cas, l’émulateur Prism de Microsoft remplit son rôle et le fonctionnement de l’application sera assuré. Notamment, les jeux vidéo fonctionnent grâce à l’émulateur, mais aussi les moteurs de jeux vidéo Unity et Unreal Engine.
Le projet de base « Third Person Shoote » d’Unreal Engine fonctionne à une vingtaine de FPS.
VI-A. Un support en progression▲
Les versions ARM des applications arrivent au fur et à mesure. En effet, la prochaine version de Blender (version 4.3) ou encore, la prochaine mouture de VLC (version 4) possède déjà des variantes ARM disponibles dans les compilations journalières. C’est aussi le cas pour le moteur de jeux vidéo Unity, qui en version 6, est proposé en version ARM.
VI-B. Problèmes rencontrés▲
Comme présenté dans les sections benchmarks et jeux, il n’est pas toujours possible de lancer un logiciel. Certes, dans la plupart des cas, cela fonctionne, mais les problèmes suivants ont été rencontrés :
- impossible de lancer League Of Legends (le logiciel anti-triche Vanguard ne se lance pas) ;
- impossible de lancer Cinebench 2024 x86 (pas de support de AVX2 dans l’émulateur Prism) ;
- l’interface utilisateur clignote et il n’est du coup pas possible de démarrer une partie dans Planetary Annihilation ;
- Saints Row IV, Gat out of Hell ne se lance pas (pas d’information) ;
- le benchmark Superposition ne se lance pas (pas d’information) ;
- Rayman Legends affiche des bandes noires ;
- Shadow of the Tomb Raider ne se lance pas, lorsque configuré en plein écran. Il est possible de le lancer en mode fenêtré, puis de le passer en plein écran grâce aux options présentes dans le jeu.
Il est possible de trouver une liste de compatibilité, certes incomplète, sur le site Works on ARM.
VI-C. Autres▲
En plus des logiciels et jeux mentionnés tout au long de l’article, il est à noter que : Counter Strike 2, Starcraft et Starcraft 2 (et donc Battle.NET), Faster Than Light, The Binding of Isaac, Ubisoft Connect, Unity Hub, Epic Games Launcher, Steam fonctionnent.
Bien que Google Chrome existe en version ARM et que Electron supporte l’architecture, les applications telles que Signal Desktop, Discord ou encore Telegram (qui est une application 32 bits) ne sont pas encore disponibles en version ARM. Par contre, WhatsApp l’est.
VII. Logiciels préinstallés▲
Le XPS 13 9345 intègre quelques logiciels installés par le constructeur :
- l’antivirus McAfee (non présent lors des tests pour cet article) ;
- Dell Digital Delivery : permet de gérer les logiciels achetés avec le PC, sur le site Dell Digital Locker ;
-
MyDell : offre la possibilité de gérer l’affichage et la gestion thermique du PC, tout en ayant quelques informations sur la batterie ;
- SupportAssist : permet d’optimiser le PC (vérification des mises à jour, tests du matériel, libération d’espace disque et optimisation des performances et du réseau), d’accéder à une FAQ pour régler les problèmes les plus courants et d’obtenir du support ou encore de migrer ses fichiers d’un ancien PC Dell au nouveau.
VIII. Intelligence artificielle▲
Le Snapdragon X Elite intègre un NPU, un processeur dédié aux calculs liés à l’intelligence artificielle, ou plus précisément, à l’utilisation de réseaux neuronaux.
Afin d’obtenir une première idée des performances, il est possible d’utiliser le benchmark Geekbench AI 6 :
VIII-A. Applications▲
VIII-A-1. Copilot▲
Le clavier possède une touche dédiée pour lancer l’application Copilot. Celle-ci est une vue Web se connectant au site https://copilot.microsoft.com/ : un chat permettant d’interagir avec un grand modèle de langage. Il est aussi possible, une fois connecté à un compte, de créer des images et de discuter avec la voix.
L’application Copilot ne semble pas du tout utiliser les capacités de la machine.
VIII-B. Paint▲
Paint a aussi reçu des fonctionnalités liées à l’intelligence artificielle : le créateur d’images et le cocréateur. Ces fonctionnalités nécessitent un compte Microsoft pour y accéder.
Le créateur d’images permet de générer des images à partir d’une description textuelle et, si souhaité, d’un style parmi une liste prédéfinie. Après quelques instants, trois images seront proposées, à la définition de 1 024 x 1 024 pixels.
Avec un nouveau compte, vous recevez 50 jetons et chaque génération consomme un jeton. Il est nécessaire de payer pour obtenir des jetons supplémentaires.
Le cocréateur possède un fonctionnement similaire, mais utilise l’image que vous avez dessinée dans Paint pour guider la génération. Cette fonctionnalité propose moins de style et dispose d’un réglage définissant la « créativité » de l’algorithme. Plus la valeur est haute, plus l’image finale reposera sur l’image générée. Si la valeur est basse, l’image résultante sera plus proche, voire identique, à l’image d’origine.
Seule le co-créateur utilise le NPU du Snapdragon X Elite.
VIII-C. Camera▲
L’application « Camera » utilise légèrement le NPU afin d’appliquer quelques effets (appelés « Effets Windows Studio ») sur l’image captée par la webcam. L’application propose trois filtres créatifs, un flou pour l’arrière-plan et l’encadrement automatique.
VIII-D. Retrouver▲
Retrouver ou « Recall », n’est toujours pas disponible au moment de la rédaction. Cette application utilise le NPU.
VIII-E. Grands modèles de langage▲
Il est évidemment possible de lancer localement un grand modèle de langage, grâce à Ollama ou encore LM Studio. Toutefois, malgré une version ARM disponible, LM Studio ne prend toujours pas en charge le NPU du Snapdragon X Elite (en date du 28/10/24). Ollama étant une application x86, elle ne peut accéder au NPU.
IX. Linux▲
Qualcomm avait annoncé travailler sur le support de Linux. Toutefois, ce n’est pas l’unique étape permettant d’avoir des distributions prêtes à l’emploi pour le nouveau matériel. Notamment, le noyau doit recevoir de multiples modifications et chaque machine nécessite un arbre de périphériques (« device tree ») afin que le noyau puisse accéder au matériel.
Heureusement, des contributeurs travaillent sur le sujet et grâce eux, ainsi qu’à Linaro et Canonical, il existe une image d'Ubuntu 24.10 prête à l’emploi.
Avec l’image du 24/10/24, le son, la webcam et l’USB 4 ne fonctionnent pas.
L’installation suit le processus habituel :
- mettre l’image sur une clé USB ;
- désactiver le démarrage sécurisé (« Secure Boot ») ;
- réduire la partition Windows pour faire un dual boot (pour le moment, la partition Windows est toujours utile afin de récupérer les firmwares) ;
- démarrer sur la clé USB et procéder à l’installation.
Afin d’activer le support de l’accélération graphique (GPU) et d’avoir les informations de la batterie correcte, il faudra extraire les firmwares présents dans la partition Windows. Le paquet qcom-firmware-extract permet de réaliser cette opération automatiquement :
sudo apt install qcom-firmware-extract
sudo qcom-firmware-extract
Une fois cette opération effectuée, il est nécessaire de redémarrer le système pour prendre en compte les firmwares récupérés.
Sans de tels firmwares, le noyau se plaindra de l’absence du fichier : qcdxkmsuc8380.mbn.
Aussi, lors du démarrage d’une application nécessitant le GPU, l’application retournera un message d’avertissement indiquant que l’identifiant du GPU n’a pas pu être déterminé.
Il est nécessaire de rappeler que le support des CPU Snapdragon X Elite est encore à l’état expérimental (d’où l’absence du support de la webcam ou du son).
Notamment, le PC peut se figer : au démarrage (pas de splash), ou à l’arrêt du PC (il faut débrancher le PC pour qu’il s’éteigne complètement) ou encore, au lancement d’une application.
IX-A. Performances▲
Voici le résultat des tests de performances pour le rendu Blender et la compilation du moteur de jeux vidéo Godot. Il n’y a pas de résultat pour l’encodage de vidéo avec Handbrake, car le PC se fige une minute après le démarrage de l’encodage :
Les temps de rendu sous Linux sont plus importants que sous Windows. Aussi, on remarque le temps de rendu fortement impacté par l’utilisation de l’émulateur Prism (en bleu).
Dans ce test, le temps de compilation sous Linux est plus court. Toutefois, les compilateurs utilisés et certaines parties compilées diffèrent (code source spécifique à Windows ou à Linux).
Du côté du GPU, la démonstration technique « Third Person Shooter » de Godot fonctionne à 12 FPS en moyenne (contre 17 FPS sous Windows).
X. Impressions▲
Le Dell XPS 13 9345 est un PC ayant de bonnes performances, offrant une expérience fluide dans un design raffiné. Le fait que celui-ci embarque un CPU ARM, le Snapdragon X Elite offre une très bonne autonomie pour un PC portable.
Les premiers jours d’utilisation, le pavé tactile invisible est assez déroutant. Heureusement, cette sensation disparaît après quelque temps. Un autre détail important concerne la ligne de touches, non physiques, pour les touches « Échap » ou encore « Suppr ». Lorsque le système donne un retour immédiat à l’écran, son utilisation est convenable, mais lorsque ce n’est pas le cas, il devient difficile de savoir si l’appui a bien été pris en compte.
Finalement, la présence de seulement deux ports USB-C peut contraindre à l’achat de périphériques supplémentaires. Le branchement de l’alimentation et de l’écran suffit à utiliser tous les ports du PC. Par contre, en utilisation nomade, ce PC portable est très appréciable grâce à sa légèreté et son autonomie.
Comme aperçu lors des tests, les applications ARM offrent de meilleures performances et l’utilisateur devra donc privilégier celles-ci.
Pour l’utilisateur, rien ne différencie un programme x86 d’un programme ARM. Pour connaître quel jeu d’instructions est utilisé par le programme, il est nécessaire d’ouvrir le « Gestionnaire des tâches », d’aller dans l’onglet « Détails » et de regarder la colonne « Architecture ».
Au moment de l’écriture de l’article, Dell propose aussi un XPS 13 9340 embarquant un CPU Intel Ultra 5 125H. Celui-ci est vendu 100 € de plus que le XPS 13 9345 ici testé.
XI. Remerciements▲
Developpez.com tient à remercier DELL pour le prêt du XPS 13 9345. Vous pouvez retrouver ce PC portable ainsi les autres modèles sur la page officielle de DELL. |
Merci à Franck Talbart et chrtophe pour leurs suggestions. Merci également à f-leb pour sa relecture orthographique.