I. Introduction▲
Depuis octobre 2022, Mountain, la société notamment connue pour son clavier mécanique modulaire, l’Everest Max, propose deux nouveaux périphériques : le MacroPad et le DisplayPad.
Ceux-ci permettent d’ajouter douze nouvelles touches ou douze nouveaux boutons-écrans, programmables, lors de leur installation.
II. Emballage▲
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La boîte est protégée dans une couverture en carton souple et se sort en la glissant par le côté. La couverture montre clairement le produit, ainsi que le nom et une courte description. Sur le côté, une liste du contenu de la boîte est fournie alors que l’arrière arbore une énumération des fonctionnalités du pavé :
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Une fois la couverture retirée, on découvre le slogan « Reach your summit ». Aussi, le design de cette boîte reprend les codes du design utilisé pour l’emballage du clavier. Ainsi, elle s’ouvre par le devant, là où se trouve un logo en relief de la marque. Le couvercle est tenu en place par des aimants.
L’ouverture dévoile le pavé, son socle ainsi qu’un message du fondateur :
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Le message du fondateur, Tobias Brinkmann, est identique à celui présent pour le clavier Everest Max, à la seule exception de l’ordre des quatre mots phares de la marque.
Sous le socle, on retrouve les accessoires, en premier lieu, un câble USB A vers USB C de 2 mètres avec attache :
Pour le MacroPad, une pince pour enlever les chapeaux de touches et les interrupteurs est également incluse. Évidemment, pour le DisplayPad, celle-ci n’est pas présente, car inutile avec les boutons.
Finalement, le message du fondateur est imprimé sur une pochette contenant le guide de démarrage rapide et des autocollants :
Le revêtement antidérapant sous le socle est protégé par une feuille plastique. Il en est de même pour les boutons du DisplayPad.
III. Contenu▲
Le MacroPad et le DisplayPad sont constitués de deux parties chacun : un socle et la partie principale avec les boutons. Il est à noter que le socle est identique que vous achetiez le DisplayPad ou le MacroPad.
III-A. Socle▲
Simplement, le socle est un présentoir dans lequel le pavé peut s’enficher. Grâce à son poids : 410 g (pour 14,7 x 8 x 2,4 cm) et a son dessous antidérapant, il ne bouge pas lors d’un appui.
Le dessous est bleu et arbore le logo de la marque incrusté en relief.
On trouvera une autre présence du logo de la marque, cette fois peint en blanc, sur le devant du socle.
III-B. Pavés▲
Les pavés, beaucoup plus légers (118 g pour le MacroPad, 127 g pour le DisplayPad) sont constitués d’un bloc plastique dont le dessus est légèrement incliné afin d’orienter les boutons vers l’utilisateur. Ceux-ci se connectent par l’arrière grâce à une prise USB C.
Le cadre supportant les boutons est en aluminium brossé.
Le bas du pavé offre une attache qui permet de l’insérer dans l’encoche d’un socle ou bien en haut du clavier Everest Max.
III-B-1. Attache avec le clavier▲
Une caractéristique de ces pavés est de pouvoir les accrocher en haut du clavier Everest Max, là où l’on placerait le dock média. Ce dernier point est important : en effet, le placement n’est pas libre. Précisément, le système de fixation reprend exactement celui du dock média, dont les deux encoches venant autour de l’encoche du port USB C du clavier. Par conséquent, le placement n’est pas aussi libre qu’il aurait pu être. D’autant plus que dans le cas du pavé, il n’y a aucune nécessité de s’aligner avec les ports USB-C du clavier.
III-B-2. Placement sur le socle▲
Le placement du pavé sur le socle se fait en le glissant de l’arrière vers l’avant. L’opération nécessite un peu de fermeté, mais cela prouve qu’il ne se détachera pas par accident.
III-C. MacroPad▲
Le MacroPad offre douze touches, estampillées M1 à M12. Chaque touche possède son propre éclairage RGB. Les chapeaux de touches, estampillés de M1 à M12, sont en ABS. Le processeur embarqué est un Cortex M0 et les interrupteurs sont des modèles (changeables à chaud) de Mountain, estampillés 55.
Le MacroPad peut sauvegarder jusqu’à cinq profils et offre un taux de rafraîchissement de 1000 Hz, comme pour les touches du clavier.
III-D. DisplayPad▲
Le DisplayPad offre douze boutons-écrans, similaires à ceux du pavé numérique de la marque. Chaque bouton permet d’afficher un écran de 104 x 104 pixels. En réalité, c’est bel et bien un unique écran, IPS, de 800 x 240 pixels où chaque bouton offre une vue sur celui-ci.
Le nombre de profils est annoncé comme infini. Le DisplayPad embarque un Cortex M0 et offre un taux de rafraîchissement de 1000 Hz.
IV. Logiciel▲
Pour contrôler les pavés, on retrouve à nouveau le logiciel du constructeur : BaseCamp, qui est maintenant passé à la version 1.3.0.
IV-A. Nouveautés▲
Évidemment, parmi les nouveautés, la version 1.2.5 apporte le support des pavés de touches, mais aussi le support pour Twitch. Il est aussi maintenant possible de repasser au profil précédent, si le profil a été changé suite au lancement d’une application.
IV-B. Fonctionnalités▲
Le logiciel expose les fonctionnalités appropriées suivant le périphérique sélectionné. Ainsi, pour le MacroPad, le logiciel donne accès aux profils, éclairage, liaisons de touches, macros et réglages. Pour le DisplayPad, ce ne sont que les profils, liaisons de touches, macros et réglages généraux qui sont disponibles.
IV-C. Profils▲
Les profils peuvent être sauvegardés et chargés sur le disque dur, au format XML.
L’icône dans le menu à gauche, correspond au profil en cours d’édition. L’icône et le nom du profil peuvent être modifiés, toutefois, cette modification n’est utile qu’au sein du logiciel.
Il est possible d’activer automatiquement un profil au lancement d’un logiciel défini par l’utilisateur.
Pour le MacroPad, il n’est possible de créer que cinq profils alors que ce nombre est illimité pour le DisplayPad. Cela est lié au fonctionnement différent des pavés. En effet, alors que les cinq profils sont sauvegardés dans le MacroPad, les profils du DisplayPad ne sont disponibles que sur le PC.
IV-D. Macros▲
L’écran permet d’enregistrer des actions effectuées sur le clavier et sur la souris. Pour cette dernière, le déplacement n’est pas enregistré (autrement dit, seuls les clics et les défilements sont sauvegardés dans la macro).
Il faut absolument attribuer un nom à la macro afin de pouvoir la définir.
Un bouton « Attribuer » permet de retourner à l’écran de « liaison de touche » afin de définir le lancement de la macro lors de l’appui d’une touche.
Par contre, une fois une macro enregistrée, seul le réagencement des actions est possible.
IV-E. Configuration de l’éclairage du MacroPad▲
Ce panneau est identique à celui disponible pour le clavier Everest Max. À savoir qu’il permet de configurer l’éclairage des touches du MacroPad. Pour cela, les éclairages suivants sont disponibles :
- statique ;
- vague ;
- tornade ;
- respiration ;
- réactif ;
- matrix.
Pour certains, il est possible de configurer la vitesse, la direction et la couleur de l’effet. Il est aussi possible de créer son propre éclairage.
Finalement, il devient possible de synchroniser l’éclairage choisi pour le MacroPad, avec celui choisi pour le clavier. Toutefois, cela n’est limité qu’à certains effets et les effets ne sont pas nécessairement synchronisés. Cela se remarque notamment avec l’effet « respiration », qui ne démarre pas en même temps sur le clavier et sur le MacroPad (ce dernier s’initialisant plus rapidement).
IV-F. Comportements des touches/boutons▲
Le panneau du comportement des touches permet de configurer l’action effectuée lors de l’appui d’un bouton du pavé.
Le logiciel BaseCamp propose des actions dédiées pour Twich, OBS, Adobe Photoshop, Premiere Pro, Illustrator ainsi que DaVinci Resolve.
IV-F-1. DisplayPad▲
Pour le DisplayPad, le panneau permet aussi de configurer l’image affichée par les boutons. Il est possible de choisir parmi les icônes proposées par le constructeur, mais aussi de définir sa propre image au format JPG, PNG, BMP ou même GIF.
En plus des images, il est possible de définir un texte à afficher. Celui-ci peut aussi être placé par-dessus l’image choisie par l’utilisateur.
Finalement, il est possible d’avoir des boutons « dynamiques ». Lorsque cette action est sélectionnée, le bouton affichera : l’heure, le pourcentage d’utilisation du processeur CPU, la consommation mémoire... Par contre, l’appui sur le bouton n’a pas d’effet.
IV-F-2. Dossiers▲
Pour le DisplayPad, Mountain a implémenté un mécanisme de dossier. Lorsqu’un bouton est assigné comme dossier, l’appui sur celui-ci provoquera l’affichage de nouveaux boutons permettant ainsi de proposer de nouvelles actions. Dans ce sous-menu, le premier bouton permet de revenir dans le dossier parent.
Il est nécessaire d’utiliser le DisplayPad pour configurer un sous-dossier. En effet, la page de configuration du sous-dossier ne s’affiche dans BaseCamp que si celui-ci est ouvert, action qui ne peut être réalisée que depuis le DisplayPad.
IV-F-3. MacroPad▲
Le MacroPad ne propose pas la fonctionnalité des dossiers. Toutefois, il est possible de simuler celle-ci en utilisant les profils. En effet, il est possible de configurer une touche pour changer de profil, passer au profil suivant ou précédent. Ainsi, après appui sur la touche, vous accédez aux actions configurées pour ce profil. Cependant, comme c’est un profil, cela change aussi l’éclairage des touches.
Lorsque le dernier profil est atteint, l’appui sur l’action de passage au profil suivant ne fait rien. Par contre, Mountain propose aussi une action « cycle de profil », permettant de basculer du premier au dernier profil et de revenir au premier profil avec un appui supplémentaire.
Le DisplayPad peut aussi être utilisé pour changer de profil avec ces mêmes actions. Néanmoins, malgré le nombre « infini » de profils potentiels, il ne sera possible de mettre un raccourci (c’est-à-dire, une touche pour accéder à un profil particulier) que pour les cinq premiers profils.
IV-G. Réglages généraux▲
Dans le panneau des réglages généraux, il est possible :
- de restaurer les réglages d’usine ;
- d’accéder à un assistant en ligne ;
- de sauvegarder le PDF du dépliant du guide de démarrage rapide ;
- de chercher et mettre à jour le firmware du pavé.
IV-G-1. DisplayPad▲
En plus des fonctionnalités énumérées ci-dessous, les réglages du DisplayPad permettent de configurer un délai avant mise en veille et de modifier la luminosité de l’écran. Cette option offre quatre niveaux de luminosité, dont une est une extinction complète de l’écran.
Il suffit d’appuyer sur l’un des boutons du DisplayPad pour sortir du mode veille.
Si le bouton est configuré, l’action associée est immédiatement exécutée. Il n’y a pas besoin d’appuyer une seconde fois, après la sortie de veille.
V. Remarques▲
V-A. Fonctionnement▲
Alors que le MacroPad fonctionne tel un clavier classique : sauvegarder la configuration en interne, permet de retrouver certaines fonctionnalités ou la configuration des profils d’un PC à l’autre, le DisplayPad ne fonctionne pas ainsi.
En effet, pour ce dernier, il semble n’y avoir aucune mémoire interne. Par conséquent, si vous connectez votre DisplayPad sur un autre PC, la configuration est perdue.
Plus précisément, le DisplayPad repose intégralement sur la présence du service Base Camp sur le PC. Celui-ci chargera la configuration du DisplayPad au démarrage du PC. Aussi, il gère toutes les fonctionnalités du pavé :
- animation des boutons lors de l’utilisation de GIF ou des boutons dynamiques ;
- chargement et changement des profils ;
- exécution de l’action lorsqu’un bouton est appuyé.
Par conséquent, le DisplayPad ne fonctionne pas sans le service. Avec un PC ou un système sans le service, seul un bouton avec le logo Mountain est affiché par défaut. Ce dernier est un raccourci ouvrant le navigateur Internet et insérant l’URL du site officiel.
V-B. Pour les développeurs▲
Une première idée d’utilisation du MacroPad ou du DisplayPad pour les développeurs (et autres utilisateurs) est d’associer les douze boutons aux touches F13 à F24. Ainsi, l’utilisateur obtient douze nouvelles touches à assigner à des raccourcis dans ses logiciels. Toutefois, il apparaît que les touches F20 à F24 ne sont pas reconnues (testé avec Windows 10 et VSCode).
Sous Linux, l’association des touches F13 à F24 ne permet d’obtenir rien de cohérent. Une telle association provoquera par exemple l’activation/la désactivation du pavé tactile.
Par conséquent, il faudra directement associer des raccourcis aux boutons. C’est-à-dire, assigner le raccourci Ctrl + R, au premier bouton, pour démarrer une session de débogage et ainsi de suite. La contrepartie sera que la configuration sera spécifique à un logiciel.
V-C. Réflexion▲
Alors que le site officiel présente une installation avec les deux pavés attachés au clavier Everest Max, ce cas d’utilisation semble limité : contrairement au dock média, les pavés ne se connectent pas directement au clavier. Par conséquent, l’ensemble comprenant deux pavés et le clavier nécessite trois ports USB. Certes, le clavier offre un port USB, permettant ainsi de n’avoir plus besoin que de deux ports USB sur PC pour utiliser les deux pavés en même temps.
Aussi, Mountain a apporté des améliorations quant à la gestion des boutons du DisplayPad (animation lors de l’appui, possibilité d’écrire un texte). Il aurait été intéressant d’avoir ces améliorations aussi pour les boutons du pavé numérique du clavier Everest Max. De la même manière, il est impossible d’associer les fonctionnalités Twitch au clavier Everest Max alors que l’association est possible avec le DisplayPad et le MacroPad.
V-D. Divers▲
Les boutons du DisplayPad sont moins fermes et nécessitent donc une pression moins forte que pour les boutons du pavé numérique.
Lors de l’appui sur un bouton du DisplayPad, l’icône sur l’écran est légèrement animée (rétrécissement de l’icône) pour marquer l’appui.
Il n’est pas possible de synchroniser le profil en cours du pavé avec celui du clavier. Autrement dit, il n’est pas possible de configurer une touche du MacroPad ou du DisplayPad pour changer le profil du clavier ou d’un autre périphérique.
VI. Conclusion▲
Mountain propose ici deux accessoires permettant d’ajouter douze boutons à sa configuration. Le MacroPad et le DisplayPad reprennent la qualité de fabrication du clavier Everest Max (boutons écrans, interrupteurs interchangeables à chaud, etc.), sur lequel ils peuvent être attachés. Cependant, certains choix notamment au niveau de l’implémentation du DisplayPad sont discutables. De même, le logiciel Base Camp souffre de quelques défauts diminuant la facilité d’utilisation et les possibilités de configuration.
VII. Remerciements▲
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Cet article n'aurait pas pu voir le jour sans le support de Mountain. Vous pouvez retrouver le MacroPad et le DisplayPad dans la boutique officielle de Mountain. |