Par ailleurs, l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), a elle aussi annoncé le dépôt par Huawei d’une demande d'enregistrement de sa marque Hongmeng OS dans des pays comme le Cambodge, le Canada, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande. Selon Indecopi, l'agence péruvienne de la concurrence, une demande a également été déposée au Pérou le 27 mai. La marque Hongmeng a été déposée en Chine en août 2018 et a reçu une homologation le mois dernier, selon un document figurant sur le site internet de l'administration chinoise de la propriété intellectuelle.
Plutôt cette année, lors d’un entretien qu'avait accordé Richard Yu, directeur général de la division grand public du groupe au quotidien allemand Die Welt, ce dernier avait déclaré qu'ils disposaient d’un système d’exploitation de secours au cas où ils ne pourraient plus utiliser les logiciels en provenance des États-Unis.
Selon les données de l'OMPI, les premières demandes d'enregistrement de la marque « Hongmeng OS » en dehors de la Chine ont été déposées le 14 mai en Corée du Sud et auprès de l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), soit deux jours avant l'annonce des sanctions américaines.
La Chine et le groupe Huawei, peuvent-ils réellement se passer d’Android ?
Créé par Andy Rubin autour d'un noyau Linux, Android est le système d'exploitation (OS) pour mobile le plus utilisé au monde avec deux milliards d'utilisateurs mensuels et actifs en mai 2017, il permet l'installation d'une infinité d'applications de messagerie et téléphonie. De Facebook à Twitter en passant par Snapchat ou Instagram. Sa conception à source ouverte et sa gratuité l'ont rendu populaire chez de nombreux fabricants de smartphones, qui le personnalisent la plupart du temps avec leurs propres interfaces ou fonctionnalités.
Bien qu’en Chine, la plupart des personnes ne font pas usage du PlayStore et de services Google Play, les produits chinois ont besoin de rester compétitif sur le marché mondial. Dans un contexte ou plus aucun smartphone Huawei ne pourra être mis en vente avec les services Google pré-embarqués comme les très populaires applications Google Playstore, Gmail, YouTube ou le navigateur Chrome, certains prédisent déjà un avenir pas honorable aux smartphones Huawei.
Toutefois, au regard des initiatives prises par le gouvernement chinois et le groupe Huawei, penser à un effondrement de Huawei à l'image de ZTE, le fabricant chinois de smartphones qui s’était vu obligé de fermer ses portes suite à une sanction prise par le gouvernement américain ne serait pas « déclarer la victoire avant la guerre »? En effet, Hongmeng, qui se présente comme la réponse de Huawei à Android, n’a pas encore dévoilé en détail ces capacités et fonctionnalités, mais sa demande d’enregistrement montre qu’ils souhaiteraient l’utiliser pour des appareils allant des smartphones aux ordinateurs portables en passant par les robots et les téléviseurs. L’entreprise chinoise des télécommunications prévoit un lancement à l'international au début de l'année 2020.
Source : Reuters
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