I. Introduction▲
Le claver Everest Max de Mountain est un clavier mécanique pour joueur, modulaire, doté de LED RGB sous chacune des touches et dont les interrupteurs sont changeables à chaud.
Mountain est un nouvel acteur dans le domaine de la création de périphériques pour ordinateur. La société, créée en 2018, souhaite apporter de la nouveauté dans la conception des claviers. En effet, pour Mountain, les claviers n’ont que peu évolué ces dix dernières années, si ce n’est qu’à l’exception des interrupteurs. L’entreprise s’est donc donné pour objectif d’apporter des améliorations à ce périphérique. C’est en mars 2020 que le clavier Everest est lancé, après deux années d’élaboration.
I-A. Modularité▲
Le claver Everest Max est un clavier modulaire. Ainsi, ce clavier est constitué des parties suivantes :
- l’Everest Core, un clavier sans pavé numérique (autrement dit, au format « TenKeyLess » (TKL)) ;
- un pavé numérique ;
- un repose-poignets ;
- un dock média.
Le nom Everest Max désigne l’ensemble de ces quatre éléments.
II. Emballage▲
L’Everest Max arrive dans un coffret dont le dessus est estampillé « Reach your summit ». La face avant reprend, en relief, le logo de la marque. Sur la face arrière, on retrouve une description courte du clavier. Finalement, le dessous offre une description détaillée et imagée des principales caractéristiques.
La boîte s’ouvre par le devant. Le couvercle est maintenu fermé grâce à de petits aimants. L’ouverture dévoile le module principal l’Everest Core, ainsi qu’un message du fondateur de Mountain, Tobias Brinkmann :
« To reach your summit, you need customized tools that will take you to the top – your way.
From the very beginning, our philosophy was to design user-centric products without any compromise. Welcome to the world of Mountain. With innovative design, unrivalled customization and sleek features, Mountain is a revolution in choice. Experience the freedom of forging your own path. »
Le coffre se décompose en deux parties :
- la partie haute, avec le clavier Everest. Le repose-poignets étant sous le clavier ;
- la partie basse, un tiroir embarquant les différents modules, ainsi que les accessoires et les câbles, chacun dans sa propre boîte. Sous ces boîtes, on retrouve le guide de démarrage rapide et des stickers du logo de Mountain.
III. Matériel▲
La version testée pour cet article dispose de l’agencement de touche ISO français et embarque des interrupteurs Cherry MX Brown.
III-A. Everest Core▲
L’Everest Core est, comme son nom l’indique, la partie principale du Everest Max. Autrement dit, c’est le clavier au format TenKeyLess (TKL), un clavier démuni du pavé numérique.
Ce clavier a pour dimensions 366 mm de large pour 154 mm de profondeur et 41 mm d’épaisseur. Il pèse 892 g.
Sur les côtés gauche et droit, on retrouve un port USB Type C et des points d’attache pour le pavé numérique modulaire. L’arrière du clavier dispose d’un port USB Type A, ainsi que de deux USB Type C, ces derniers pour le dock média. Pour récapituler, les ports USB Type C sont destinés aux modules (le pavé numérique et le dock média) alors que le port USB Type A peut être utilisé librement par l’utilisateur.
Le cadre du clavier est constitué de deux plaques d’aluminium. Les plaques sont séparées par un liseré lumineux faisant tout le tour du clavier. L’aluminium formant le contour des touches est brossé. Sur le haut, on retrouve le logo de Mountain, en relief, très discret. La partie en dessous des touches arbore un motif, lui aussi discret, à base de cercles.
Du côté des touches, le clavier embarque des stabilisateurs Cherry, lubrifiés, pour lesquels les interrupteurs (à trois points) peuvent être changés à chaud. Chaque interrupteur possède sa propre LED RGB, placée sur le haut de l’emplacement de la touche. Les chapeaux de touches sont en ABS (ou en PBT, mais uniquement pour l’agencement US-ANSI).
Le clavier embarque un processeur Cortex M0. Celui-ci permet une fréquence de mise à jour de 1000 Hz et du N-Key Rollover (NKRO) sur USB (sans limite apparente du nombre de touches pouvant être appuyées simultanément : le clavier reconnaît sans soucis plus de 40 touches appuyées et ne souffre pas d’effet de zone). L’utilisateur peut configurer jusqu’à cinq profils sauvegardés dans le clavier. Aussi, le clavier possède des raccourcis, basés sur la touche Fn, pour contrôler le rétroéclairage, changer de profil ou gérer les fonctionnalités multimédias. Toutefois, les chapeaux de touches n’indiquent pas ceux-ci.
Mountain a choisi de ne pas inclure de touche « Menu ». Celle-ci est remplacée par la touche « Fn « .
Le clavier dispose des modes d’éclairage suivants :
- statique (par défaut, un bleu clair qui rappelle la neige/glace) ;
- vague (défilement des couleurs) ;
- tornade ;
- respiration ;
- réactif (l’appui sur une touche allume la touche) ;
- matrix ;
- personnalisé ;
- mode yeti (des touches passent aléatoirement de bleu à blanc) ;
- éteint.
Quatre niveaux de luminosité sont disponibles.
III-A-1. Accessoires▲
Le clavier est accompagné des accessoires suivants :
- une pince pour enlever les chapeaux de touches et les interrupteurs ;
- cinq interrupteurs Cherry MX (Red, Brown, Blue, Speed et Silent Red) ;
- un chapeau de touche « Esc » classique (le clavier arrive un chapeau de touche gris arborant le logo Mountain, mais ne laissant aucunement passer la lumière de la LED sous la touche) ;
- huit pieds magnétiques.
III-A-2. Câbles▲
Une boîte dédiée contient les deux câbles suivants :
- un câble de 2 m USB Type-A vers Type C ;
- un câble de 15 cm USB Type C mâle vers USB Type C femelle (pour le pavé numériquePavé numérique).
III-A-3. Pieds▲
L’inclinaison du clavier se personnalise grâce à des pieds se fixant magnétiquement sous le clavier. D’un demi-centimètre de hauteur, ceux-ci peuvent s’assembler afin d’offrir un pied plus haut.
Le pavé numérique possède aussi deux emplacements pour les pieds. Par conséquent, il faudra partager et égaliser la hauteur des pieds, entre la partie principale et le pavé numérique lorsque celui-ci est attaché au clavier.
Les aimants utilisés sont puissants et ne se détachent pas même si l’on déplace le clavier.
Le clavier est fourni avec deux pieds, eux aussi magnétiques, mais ayant un caoutchouc antidérapant (contrairement aux pieds supplémentaires). L’astuce étant de toujours placer ces pieds en dernier, afin de mieux maintenir le clavier sur la table.
III-A-4. Passe câble▲
Le dessous du clavier possède un grand choix pour passer le câble et le faire ressortir là où cela arrange l’utilisateur. Le branchement du câble se situe en haut du dessous du clavier et possède un large emplacement permettant de facilement accueillir la connectique USB Type C. À partir de là, le câble peut passer par l’un des trois chemins : en haut pour terminer directement sa course, ou bien à gauche ou à droite.
Par la suite, en suivant les rigoles, on pourra faire sortir le câble dans les directions suivantes :
- en bas du clavier, à gauche,
- à gauche ;
- en haut du clavier à gauche ;
- en bas du clavier, à droite,
- à droite ;
- en haut du clavier à droite ;
La rigole dispose d’un plus grand espace à chaque intersection, afin de ne pas trop courber le câble.
III-A-5. Manuel▲
Le matériel est accompagné d’un guide donnant une description rapide de l’utilisation des modules, ainsi que d’une description des raccourcis disponibles sur le clavier.
III-A-6. Touches de raccourcis▲
Le clavier dispose d’une série de raccourcis, utilisant la touche « Fn » :
Fn + 1 |
Changer de profil : par exemple, Fn + 1 pour choisir le profil 1. |
Fn + Flèche gauche |
Changer de programme d’éclairage. Lorsque vous arrivez au dernier, cela ne revient pas sur le premier. |
Fn + Flèche haut |
Augmenter, diminuer la luminosité de l’éclairage du clavier |
Fn + PG UP (page suivante) |
Augmenter, diminuer le volume du son |
Fn + Home |
Mettre en sourdine |
Fn + End |
Passer à la piste suivante, la piste précédente |
Fn + Insert |
Mettre en pause la lecture |
Maintenir Fn + R cinq secondes |
Réinitialiser la configuration du clavier |
Fn + Pause |
Activer/désactiver le mode jeu. |
III-A-7. Remarques▲
Comme mentionné précédemment, l’agencement testé est celui prévu pour les utilisateurs français, soit un clavier avec l’agencement standard ISO, AZERTY.
On pourra noter que certains chapeaux de touches, dont celles pour la navigation dans un document (page suivante, supprimer, insérer…), ne sont pas traduites. Les touches sont donc estampillées : Insert, Delete, Home, End, PG UP et PG DN. Il en va de même pour les trois touches système : PRT SCN, SCR LK et PAUSE, ainsi que la touche « Échap ».
La deuxième particularité est le marquage des touches numériques (au-dessus de la ligne AZERTY). Les chiffres sont placés sur le bas de la touche et les caractères accentués ou de ponctuation sur le haut.
Habituellement, pour les touches ayant plusieurs fonctions, le caractère principal est placé en bas à gauche de la touche. Celui accessible avec la combinaison « Maj » est en haut (à gauche). Finalement, le caractère accessible avec la combinaison « Alt Gr » est en bas à droite.
La touche « 3 » contient une deuxième erreur : les guillemets sont placés en haut à droite, alors que c’est bien le caractère primaire.
À part les touches numériques, les autres chapeaux de touches suivent la disposition habituelle.
Alors que ce détail paraît trivial, il s’avère que cela apporte le doute sur le caractère qui sera affiché à l’écran après appui.
III-B. Repose-poignets▲
Le repose-poignets se fixe magnétiquement au clavier. Les aimants sont placés dans trois avancées passant en dessous du clavier. L’alignement du repose-poignets se confirme avec deux petites encoches, correspondant à deux guides sortant du clavier. Même lors d’un déplacement du clavier sur la table, le repose-poignets ne se détache pas. À l’inverse, tirer sur le repose-poignets provoque son détachement. De même si vous soulevez le clavier.
Les poignets de l’utilisateur reposent sur une surface de mousse douce couverte de polyuréthane imitant du cuir.
Sur le dessous, on retrouve des continuations pour les passe-fils, permettant ainsi de continuer le chemin du câble du clavier. Trois antidérapants sont aussi présents.
III-C. Pavé numérique▲
Le pavé numérique reprend l’aspect et la conception du clavier et lui ajoute ainsi 95 cm de longueur pour 320 g. Ainsi, on retrouve les 17 touches attendues, rétroéclairées individuellement avec les interrupteurs changeables à chaud ainsi que le liseré rétroéclairé placé entre les deux plaques d’aluminium.
De plus, ce pavé numérique dispose de quatre boutons-écrans personnalisables, placés au-dessus des autres touches. Les écrans, LCD TFT, font 72 x 72 pixels. L’utilisateur peut définir l’image affichée et la fonction du bouton au travers du logiciel Base CampLogiciel.
Par défaut, le pavé numérique affiche quatre icônes blanches sur fond bleu :
-
le logo Mountain, lors de l’appui, va provoquer l’ouverture du navigateur Internet et automatiquement écrire l’adresse : https://mountain.gg/start?utm=dkey :
Aussi amusante que la fonctionnalité puisse être, il est dommage qu’il n’y ait pas d’attente (ou une attente trop courte) avant que l’URL soit tapée. Lorsque le navigateur ne s’ouvre pas assez rapidement, l’appui des touches est effectué sur une autre fenêtre, offrant un résultat bancal.
-
l’explorateur de fichiers ;
-
la mise en veille du PC ;
- le gestionnaire des tâches.
Le pavé numérique se connecte au reste du clavier en utilisant une connectique USB Type C, soit à gauche, soit à droite du clavier. Pour pouvoir brancher le pavé, il faut utiliser la glissière du dessous, faisant ainsi sortir la connectique ainsi que les renforts pour assurer une bonne fixation au clavier. C’est grâce à ce mécanisme que le pavé peut se connecter à gauche ou à droite du clavier.
Il existe une dernière possibilité : connecter le pavé au clavier en utilisant le câble USB Type C vers USB Type C (de 15 cm), fourni. Ainsi, vous obtenez une configuration où le pavé numérique est détaché et peut avoir un placement libre.
Il n’est pas possible de connecter le pavé numérique directement au PC, ou à l’un des ports USB Type C positionnés sur le dessus du clavier (prévus pour le dock média).
Le pavé numérique peut lui aussi être surélevé grâce aux pieds magnétiquesPieds.
III-D. Dock media▲
Le dock média, de 122x40x38 mm pour 59 g, apporte cinq boutons et un écran circulaire IPS TFT RGB, de 240 sur 204 pixels.
Le dock s’insère sur le haut du clavier, soit sur la gauche, soit sur la droite. Lui aussi est maintenu magnétiquement, mais aussi avec deux encoches se plaçant entre les deux plaques métalliques du clavier (dans la rainure de décoration RGB). Le dock se connecte aux ports USB Type C présents sur le haut du clavier.
Le dock possède aussi, sur la gauche, quatre LED : mode jeu, verrouillage numérique, verrouillage majuscule et verrouillage du défilement.
Par défaut, les boutons du dock média permettent de :
- aller à la piste précédente ;
- aller à la piste suivante ;
- mettre en lecture/pause ;
- mettre en sourdine.
Le cinquième bouton permet de valider ce qui est affiché à l’écran. L’écran est placé sur un bouton circulaire permettant d’aller en avant ou en arrière dans la sélection.
Par défaut (en veille), l’écran affiche le logo Mountain. Le dock propose les options suivantes :
- afficher l’horloge et le minuteur ;
- sélectionner le profil ;
- changer le volume ;
- changer le mode et la luminosité du clavier ;
- afficher les informations du PC (CPU, GPU, mémoire, réseau et disque) ;
- afficher un compteur d’action par minute ;
- activer le mode personnalisé
Pour revenir en arrière, il faut appuyer deux fois sur le bouton.
Par défaut, la luminosité de l’écran du dock média dépend de la luminosité sélectionnée pour le rétroéclairage du clavier.
III-D-1. Minuteur et chronomètre▲
Le dock propose une fonctionnalité de chronomètre et de minuteur. Toutefois, son intérêt est limité. Notamment, pour le minuteur, il faut rester sur la fonctionnalité pour qu’à la fin du temps configuré, celui-ci se déclenche. Si vous souhaitez changer le volume sonore ou, simplement, si vous êtes sorti de la fonctionnalité, le minuteur est alors oublié.
Le chronomètre est sympa et fonctionnel. Mais il semble y avoir un délai de 0.3 seconde lorsqu’on veut arrêter le chronomètre. Le délai existe aussi au démarrage.
III-D-2. Compteur d’actions par minute▲
Le compteur d’actions par minute affiché sur le dock média ne fonctionne pas sans la présence du service Base CampLogiciel. Par conséquent, sans Base Camp installé ou sur un système autre que Windows, ce compteur ne fonctionne pas. En effet, le clavier ne détermine pas de lui-même ce nombre.
III-E. Remarque▲
Il est possible de changer la position, brancher et rebrancher le pavé numérique ou le dock média à chaud. Ceux-ci seront immédiatement pris en compte par le clavier et fonctionneront immédiatement.
III-F. Variantes et options▲
Le clavier (et le pavé numérique) est proposé en deux couleurs : Midnight Black (noir, présenté dans l’article) et Gunmetal Gray (gris). À savoir que les pieds sont aussi proposés en ces deux couleurs. Il est également possible de commander le clavier Everest sans interrupteurs ni chapeaux de touches (barebone).
Comme mentionné précédemment, Mountain propose le choix dans l’agencement des touches, parmi US ANSI, Allemand, Royaume-Uni, Nordique, Français, Espagnol, Italien, Portugais et US-ANSI en plastique PBT. Le choix des interrupteurs se fait parmi les cinq suivants : Cherry MX Silent Red, Red, Brown, Speed Silver et Blue.
Dans la boutique officielle, il est aussi possible d’acheter de nouveaux pieds magnétiques, un chapeau de touche « Esc » en résine, fait main, de nouveaux interrupteurs, de nouveaux chapeaux de touches ou des câbles. Une partie des produits est proposée par KBDfans.
III-G. Première mise en route▲
L’utilisateur est invité à se rendre sur la page https://mountain.gg/start/. Sur celle-ci, il doit choisir entre les souris et les claviers, puis le modèle. De là, il pourra accéder à des instructions vidéo et textuelles pour apprendre à utiliser les modules, à changer les chapeaux de touches et les interrupteurs ou encore, à utiliser le média dock.
Finalement, il est aussi possible de télécharger le logiciel du constructeur.
Au branchement du clavier, celui-ci affiche, grâce aux LED de rétroéclairage, une barre de chargement bleue se remplissant par la gauche. Pendant ce temps, les écrans des touches programmables et du dock média affichent les images par défaut. Ce n’est qu’une fois l’initialisation terminée, que le clavier reprendra les paramètres personnalisés par l’utilisateur.
Même pendant l’initialisation, la frappe est détectée.
IV. Logiciel▲
Mountain fournit un logiciel, appelé « Base Camp » uniquement pour Windows. Ce logiciel reposant notamment sur Electron permet de personnaliser la configuration du clavier : changer le rétroéclairage, créer des macros, configurer le comportement des touches… Le logiciel permet aussi de mettre à jour le firmware du clavier.
La version testée est la version 1.1.8 de Base Camp, estampillée du 11 mai 2022. Le fichier à télécharger sur le site officiel fait 171 Mo. C’est une archive ZIP contenant un fichier MSI et trois PDF. Ces derniers indiquent les changements apportés par les dernières versions du logiciel et des firmwares.
L’installation est classique : choix de la langue, acceptation du contrat d’utilisation, choix du dossier d’installation. Sur la dernière page de l’installateur, il est possible d’accéder au guide de démarrage rapide de Base Camp, uniquement en anglais.
Le logiciel est constitué de deux composants : une interface graphique permettant de configurer le clavier et un service. Ce dernier va gérer la communication entre l’ordinateur et le clavier, notamment lorsque l’utilisateur souhaite mettre à jour la configuration. C’est aussi ce service qui envoie les informations du PC destinées à être affichées par le dock media. Parmi ces informations, on retrouve : l’heure, le nombre d’actions par minute et l’utilisation des ressources du PC.
Le service, développé en C#, est un processus en 32 bits ne prenant qu’une vingtaine de méga-octets en mémoire vive et ne dépassant pas les 2 % d’utilisation de la CPU.
Le logiciel Base Camp s’ouvre sur une page d’accueil énumérant les périphériques de la marque et affichant des liens/annonces :
IV-A. Mise à jour du firmware▲
Le clavier embarquait le firmware à la version 43.22.16. La version disponible au cours de l’écriture de l’article est la 52.24.18. Base Camp affiche une notification lorsqu’une mise à jour est disponible. Une fois la mise à jour lancée, le logiciel affiche un écran de progression. Le clavier va s’allumer et s’éteindre plusieurs fois (les modules peuvent s’éteindre indépendamment du reste du clavier) et après quelques minutes, le logiciel et le clavier sont à nouveau utilisables. Base Camp affiche une boîte de dialogue pour indiquer que tout est bon.
Base Camp place temporairement la mise à jour du firmware dans le dossier d’installation → VersionHistory/Everest/52.24.18/BaseCamp.UI/EverestFW_V52.24.18/. Celui-ci contient une archive ZIP avec trois fichiers portant l’extension bin :
- 0_TKL_V52_20220428.bin
- 1_Mmdock_V24_20210723.bin
- 2_Numpad_V18_20210504.bin
On apprend ainsi que le numéro de version est en réalité le numéro de version des trois éléments mis bout à bout.
IV-B. Paramètres de Base Camp▲
La page des paramètres de Base Camp est plutôt simple. Celle-ci possède un bouton pour vérifier les mises à jour, quelques options sur le comportement du logiciel (notamment s’il doit démarrer avec le système d’exploitation ou s’il doit rester ouvert), l’option pour activer la synchronisation avec RAZER CHROMA RGB et un bouton pour configurer la connexion avec OBS Studio.
Pour finir, la page possède des liens menant au support et aux réseaux sociaux de la marque.
IV-C. Paramétrage du clavier▲
Le paramétrage du clavier est composé de six sections :
- les profils ;
- l’éclairage ;
- le comportement des touches ;
- les macros ;
- la configuration du dock média ;
- les réglages généraux.
IV-C-1. Profils▲
Le clavier supporte jusqu’à cinq profils différents, qu’il est possible de changer à la volée, soit par le raccourci FN + 1 à FN + 5, soit à l’aide du dock média.
Les profils peuvent être sauvegardés et chargés sur le disque dur, au format XML.
L’icône dans le menu à gauche, correspond au profil en cours d’édition. L’icône et le nom du profil peuvent être modifiés, toutefois, cette modification n’est utile qu’au sein du logiciel.
Il est possible d’activer automatiquement un profil au lancement d’un logiciel défini par l’utilisateur.
IV-C-2. Éclairage▲
Cette section permet de personnaliser les différents modes d’éclairage du clavier. Pour les effets prédéfinis : statique, vague, tornade, respiration, réactif et matrix, il est possible de choisir les couleurs utilisées dans les effets (parmi une couleur unique, l’utilisation de deux couleurs ou l’arc-en-ciel), la vitesse et lorsqu’approprié, la direction de l’effet.
L’effet Yeti n’apparaît pas dans le logiciel. Toutefois, en modifiant avec un éditeur de texte un profil exporté puis en le réimportant, il est possible de personnaliser l’effet.
Le logiciel affiche une prévisualisation du clavier correspondant à la présence et à l’emplacement du dock média et du pavé numérique.
Le mode personnalisé permet de définir une couleur par touche, mais aussi d’appliquer l’un des effets prédéfinis à certaines touches. Néanmoins, le comportement de l’effet est global. Par exemple, il ne sera donc pas possible de définir une direction différente à l’effet vague, selon la touche.
Le logiciel permet d’effectuer une sélection rectangulaire pour configurer plusieurs touches à la fois.
C’est aussi dans ce mode qu’il est possible de configurer la couleur des LEDs faisant le tour du clavier. Toutefois, seule une couleur fixe pourra être définie pour ces LEDs.
L’option « Synchro la luminosité des écrans » permet de découpler la luminosité de l’écran du dock média et des touches programmables de la luminosité du reste du clavier.
Une fois désactivée, l’utilisateur peut accéder à l’option pour changer la luminosité des écrans.
IV-C-3. Comportement des touches▲
L’écran « Liaison de touche » permet de configurer le comportement de chaque touche.
C’est dans cet écran qu’il est possible de changer l’image affichée par les touches programmables.
Il est aussi possible de changer le comportement des boutons et de la molette du dock média. Cependant, cela n’est valide uniquement que lors de l’activation du mode personnalisé.
Par contre, la configuration de comportement personnalisé pour la touche Fn n’a aucun effet. Aussi, il n’est pas possible de mettre en place un comportement personnalisé s’appliquant à un raccourci (par exemple, Ctrl + O), ni de donner un comportement spécifique lorsque le mode jeu est activé.
Le logiciel supporte aussi des raccourcis spécifiques à OBS, Adobe Photoshop, Premiere Pro, Illustrator ainsi qu’à DaVinci Resolve.
IV-C-3-a. Touches programmables▲
Il est possible d’utiliser ses propres images pour les touches programmables. Mountain fournit d’ailleurs un pack de 57 icônes supplémentaires téléchargeable ici. Les images sont au format JPG et d’une taille de 300x300px, mais le logiciel reconnaît aussi les PNG. La taille n’importe pas vraiment, vu qu’il est possible de recadrer les images dans le logiciel.
Le transfert d’une image vers le clavier prend une dizaine de secondes.
Suivant l’image source, le résultat affiché par les écrans des touches programmables peut être légèrement différent de l’original. En effet, il arrive que certains dégradés ne ressortent pas parfaitement.
Aussi, les écrans des touches programmables ont un angle de vision plutôt réduit, faisant qu’avec une position classique, les icônes peuvent mal ressortir.
IV-C-4. Macros▲
L’écran permet d’enregistrer des actions effectuées sur le clavier et sur la souris. Pour cette dernière, le déplacement n’est pas enregistré (autrement dit, seuls les clics et les défilements sont sauvegardés dans la macro).
Il faut absolument attribuer un nom à la macro afin de pouvoir la définir.
Un bouton « Attribuer » permet de retourner à l’écran de « liaison de touche » afin de définir le lancement de la macro lors de l’appui d’une touche.
Par contre, une fois une macro enregistrée, seul le réagencement des actions est possible.
IV-C-5. Dock Media▲
L’écran « Molette d’écran » permet de configurer l’affichage du dock média. Il y est possible de définir quels menus sont accessibles, la couleur des menus, le comportement de la veille, si l’écran s’arrête après une période d’inactivité et de définir sa propre image de vieille.
La configuration du dock média est unique et ne dépend pas du profil sélectionné.
IV-C-6. Réglages généraux▲
L’écran réglage permet de vérifier les mises à jour des micrologiciels, de configurer les raccourcis désactivés durant le mode jeu (parmi la touche Windows, Alt + Tab, Maj + Tab et Alt + F4) ou encore, de changer l’agencement des touches présentées dans l’interface de Base Camp.
Finalement, il est ici aussi possible de faire en sorte que les touches Num Lock, Verr Maj, SCR LK, ne s’allument que si le verrouillage est actif.
IV-D. OBS▲
Il est possible d’utiliser le clavier Everest pour contrôler OBS, notamment pour lancer un stream, faire des transitions ou des changements de scène.
Pour cela, il faut que le module OBS Websocket soit installé. Après l’avoir configuré, vous pourrez configurer Base Camp pour vous y connecter.
Une fois cela fait, il devient possible de configurer des raccourcis contrôlant OBS dans le panneau de liaison des touches. La procédure est détaillée sur cette page d’aide de Mountain.
IV-E. Fonctionnalités du clavier sans logiciel▲
Le logiciel Base Camp de Mountain n’est disponible que sous Windows. Par conséquent, sur Mac OS ou Linux, il ne sera pas possible de reconfigurer le clavier. Aussi, les boutons programmables par défaut pour aller sur le site de Mountain ou pour ouvrir l’explorateur de fichiers ne fonctionneront pas. Les deux autres boutons fonctionnent correctement.
Mis à part cela, le clavier est totalement utilisable. Ce faisant, tous les raccourcis multimédias sont reconnus. Les touches programmables par défaut du pavé numérique « Veille » et « Gestionnaire des tâches » sont aussi reconnues.
Finalement, le dock média affiche les informations provenant du service de Base Camp. Cela comprend : le volume actuel, l’heure, le nombre d’actions par minute et les niveaux d’utilisation des ressources système. De plus, sans Base Camp, l’heure affichée ne se met pas à jour automatiquement. Par conséquent, sous Linux et Mac OS le dock n’affichera pas de valeurs utiles et perdra de son intérêt.
Il n’est pas possible de lancer l’installateur MSI de Base Camp dans Wine.
Sachant que la configuration est sauvegardée sur le clavier lui-même, il est possible de personnaliser son clavier sous Windows et d’en profiter sur un autre système.
Pour le reste des fonctionnalités, il est possible de faire la rétro-ingénierie et ainsi réimplémenter les échanges entre le service et le système d’exploitation.
V. Conclusion▲
Premièrement, le clavier Everest Max de Mountain apporte un grand choix dans l’agencement de son bureau. Également, les quatre touches programmables sont un ajout qui pourra plaire aux utilisateurs voulant des boutons personnalisables sans pour autant investir dans une solution dédiée.
Le dock média est lui aussi intéressant. C’est un gadget amusant permettant de contrôler le volume ou de surveiller l’utilisation des ressources du PC. Toutefois, l’utilité est limitée et il aurait été appréciable d’avoir plus de possibilités ou de permettre une plus grande personnalisation dans ce qui est affiché à l’écran. Cependant, c’est une bonne chose qu’il soit possible de reconfigurer les boutons du dock et même du comportement de la molette.
Pour finir, c’est un clavier, bien pensé, apportant de bonnes idées tout en offrant toutes les fonctionnalités que l’on attend d’un tel produit. De plus, le logiciel l’accompagnant est simple à prendre en main et fonctionne comme il se doit.
Le ressenti concernant la frappe ne peut être que personnel.
Avec un clavier Everest Max doté d’interrupteurs Cherry MX Brown, j’ai trouvé la frappe très plaisante. Pour un clavier mécanique, cette dernière n’est pas particulièrement bruyante et l’appui sur les touches est agréable.
VI. Remerciements▲
Cet article n'aurait pas pu voir le jour sans le support de Mountain. Vous pouvez retrouver le clavier Everest Max dans la boutique officielle de Mountain. |